«Oh Emmanuel, c’est toi qui as fracturé la France !», a lancé un homme à l’adresse d’Emmanuel Macron lors de son meeting d'entre-deux-tours à Marseille le 16 avril. Une vidéo diffusée par le quotidien La Provence sur Twitter a saisi la séquence.
Le président de la République, candidat à sa propre réélection, déplorait «les divisions, les fractures» du pays, l’abstention et les «extrêmes» lorsqu’il a été apostrophé. Il s’est contenté de rétorquer : «Je suis là, et je continuerai de l’être», sourire au lèvre, à la personne qui l’invectivait.
Selon La Provence, celle-ci aurait ensuite été évacuée sans difficulté, alors qu'on l'entend encore lancer : «Tu trahis la France» à l’endroit d’Emmanuel Macron, non sans être hué par les partisans du président sortant.
Emmanuel Macron n’en est pas à sa première invective publique durant cette campagne : en Alsace, à Châtenois et Strasbourg (Bas-Rhin), il a été l’objet de vives critiques et de huées de la part d’opposants le 12 avril.
Le meeting de Marseille fut notamment l’occasion pour le président sortant de réaliser une tentative séduction à l’égard des électeurs de La France insoumise, en lançant notamment l’idée de charger son futur Premier ministre de la planification écologique, un projet cher à Jean-Luc Mélenchon. Il a à ce titre lancé plusieurs slogans, tel que : «Notre défi est de faire une économie plus écologique, pas moins d'économie pour l’écologie». Il a également émis l’ambition de sortir la France «du pétrole, du gaz et du charbon».