France

Emmanuel Macron tente de capter le vote écologiste à Marseille

En meeting le 16 avril dans la cité phocéenne, le président sortant a axé son discours sur la lutte contre «l'extrême droite» et sur l'écologie. Les électeurs de La France insoumise et d'Europe Ecologie Les Verts sont convoités par Emmanuel Macron.

A huit jours du second tour de la présidentielle, Emmanuel Macron a tenu meeting le 16 avril devant plus de 4 000 partisans à Marseille, selon les chiffres avancés par l'équipe de campagne du président candidat, mis en question par des journalistes présents sur place. Il a d'abord évoqué le risque de voir «l'extrême droite» – représentée selon lui par Marine Le Pen – arriver au pouvoir. «Ne sifflez pas l'extrême droite» a-t-il demandé à l'assistance. «Battez-la le 24 avril», s'est-il exclamé sous les applaudissements. Il a estimé que cette date serait un référendum «pour ou contre l'Union européenne, pour ou contre l'écologie, pour ou contre notre jeunesse, pour ou contre notre République».

Emmanuel Macron a également concentré son meeting sur l'enjeu écologique avec de nombreux slogans tels que : «Notre défi est de faire une économie plus écologique, pas moins d'économie pour l'écologie», ou encore : «L'inaction, pas chez moi.»

Même s'il compte maintenir une industrie nucléaire, Emmanuel Macron a envoyé de nombreux appels du pied aux électeurs de La France insoumise (21,95% des voix lors du 1er tour autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon) et d'Europe Ecologie Les Verts (4,63% avec Yannick Jadot) sur l'aspect écologique. En revanche, lors de ce meeting, il n'a pas fait de concessions sur le volet social pour convaincre davantage la gauche.

Parmi ses propositions, Emmanuel Macron s'est engagé à organiser «chaque année une grande fête de la nature». Le président sortant a également promis de «planter 140 millions d'arbres» et nommer un Premier ministre «directement chargé de la planification écologique», concept cher à Jean-Luc Mélenchon. Emmanuel Macron a appuyé l'idée de faire sortir la France «du pétrole, du gaz et du charbon». Il souhaite aussi l'aboutissement de projets d'ici 2030 comme ceux d'un avion sans émission carbone, des «trains hydrogène» ou d'«éoliennes en mer produites en France». Il a d'ailleurs qualifié Marine Le Pen de «climato-sceptique» car elle «veut détruire les éoliennes».