Lors d'un meeting à Avignon (Vaucluse) le 14 avril, réunissant environ 4 000 personnes selon l'AFP, Marine Le Pen a lancé un appel aux «patriotes de droite, patriotes de gauche ou d'ailleurs» à faire «barrage» contre Emmanuel Macron. La candidate à la présidentielle du Rassemblement nationale (RN) inverse ainsi la rhétorique du «barrage» dit «républicain» lancée par des organisations et personnalités de gauche, du sport et des médias.
«Le 24 avril, si les Français ont à faire barrage, c'est au retour d'Emmanuel Macron», a-t-elle déclaré, listant «faire barrage» à plusieurs idées ou éventuels bilans du président sortant, que ce soit «l'effondrement du pouvoir d'achat des Français», «le matraquage fiscal», «la retraite à 64 ou 65 ans», le «laxisme judiciaire» ou «une immigration qui met en péril l'équilibre de nos systèmes sociaux».
«Faire barrage à un nouveau quinquennat de désolation sociale et de déconstruction nationale», a encore asséné la députée du RN qui a également demandé à «faire barrage à cette caste qui nous gouverne avec arrogance». «Ce pouvoir de quelques-uns aux bénéfices de quelques-uns», a-t-elle surenchéri, qualifiant en outre la «caste» de «pouvoir de l'entre-soi où règne cooptation, népotisme qu'illustrent parfaitement les affaires MSC, McKinsey [et] Alstom».
«Le 24 avril met face-à-face le bloc populaire contre le bloc élitaire», a soutenu Marine Le Pen, comparant la bataille politique à celle du «peuple contre l'oligarchie». La candidate a d'ailleurs pris comme slogan : «Si le peuple vote, le peuple gagne.»
Elle a aussi eu un mot à propos des soignants non vaccinés au Covid-19 qui ont dû être écartés de leur travail. Elle a ainsi annoncé vouloir réintégrer «les 15 000 soignants expulsés comme des malpropres», assurant qu'elle «leur verserai les salaires dont ils ont été injustement privés».
Durant cette prise de parole, Marine Le Pen a rappelé son projet fondé sur «des principes : la sécurité républicaine face à la loi des mafias, la laïcité qui doit être réaffirmée, l'égalité de la justice sociale et de la méritocratie, la liberté de s’exprimer, de penser, de créer, d’entreprendre».