Alors que le premier tour de l'élection présidentielle s'est transformé en douche froide pour plusieurs candidats qui se retrouvent sous la barre des 5% qui aurait permis le remboursement des frais de campagne, le candidat Jean Lassalle s'est proposé de leur venir en aide.
«Devant les difficultés financières du PS, LR et EELV, [le mouvement Resistons !] a décidé de faire un don équivalent à chacun d’eux afin de respecter le principe d’égalité qui m’est si cher et qui a prévalu tout au long de cette campagne…», a-t-il écrit sur Twitter le 11 avril accompagné d'une photo montrant des chèques.
«On a souvent besoin d’un plus petit que soi», a-t-il encore déclaré, citant un passage célèbre de Jean de La Fontaine.
Des prêts difficiles à rembourser
Dès le lendemain du scrutin, Les Républicains et EELV, qui ont tous les deux contracté des emprunts pour participer à l'élection ont tiré la sonnette d'alarme après les mauvais scores de leurs candidats (4,8% pour Valérie Pécresse et 4,6% pour Yannick Jadot).
Valérie Pécresse a déclaré que son parti ne sera pas remboursé de «sept millions d'euros» de frais et qu'elle était personnellement endettée à hauteur de cinq millions d'euros. Chez EELV, Julien Bayou a déclaré que le parti devait trouver deux millions d'euros d'ici la fin mai.
Côté PS, dont la candidate Anne Hidalgo n'a remporté que 1,75% des voix, le Premier secrétaire Olivier Faure a expliqué que le parti ne risquait pas la faillite puisqu'aucun prêt n'a été contracté pour la campagne.
La loi prévoit que les dépenses soient remboursées par l’Etat à hauteur de 47,5% du plafond pour les candidats ayant obtenu plus de 5% des voix, et de 4,75% pour les autres.