Jean Castex a utilisé un jet Falcon de la République française pour aller voter le 10 avril à Prades et serait resté moins de trois heures sur place.
Décollant depuis Vélizy-Villacoublay (Yvelines) dans la matinée, le Falcon s’est rendu ensuite à Perpignan et est reparti pour Paris 10h30. Selon les estimations de Cnews, ce trajet express du Premier ministre aurait couté près de 10 000€.
L’écologiste et journaliste Loup Espargilière a critiqué l'initiative du Premier ministre sur Twitter : «Pour être filmé par les caméras de télévision pendant qu’il vote dans sa ville, Jean Castex a décidé de faire un aller-retour entre Paris et Prades en jet privé. En 1 jour, il aura relâché 4460 kg de CO2 dans l’atmosphère, autant que ce qu’un Français émet en 6 mois.»
Jean Castex s’est quant à lui défendu d’avoir fait un usage abusif des moyens mis à sa disposition par l'Etat. «J'ai utilisé les règles habituelles qui s'appliquent au Premier ministre», s'est justifié Jean Castex sur RTL ce 12 avril. Plus avant, il a tenté d’expliquer que son emploi du temps en tant que Premier ministre nécessitait pour lui de se rendre très vite à Paris : «Le Premier ministre, il faut qu'il soit à Paris très vite s'il y a le moindre problème.» Quant au fret du Falcon expressément pour le trajet, Jean Castex s’est contenté de fustiger ceux qui lui en font le reproche, arguant que «la période est aux polémiques».
Mediapart avait pourtant déjà pointé du doigt l’usage «de manière frénétique» de ces jets par Jean Castex, usage qui entre d’ailleurs en contradiction avec une circulaire signée de sa propre main qui restreint leur utilisation par les acteurs publics.