L'homme soupçonné d'avoir placé le 8 avril un engin explosif artisanal dans la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse, sans faire de victimes, a été mis en examen et incarcéré le 9 avril, a-t-on appris auprès du parquet. L'incident n'a pas fait de victimes et le parquet antiterroriste n'a pas été saisi.
L'homme âgé, de 47 ans, «a été mis en examen pour violence avec préméditation n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail (ITT)», et placé en détention provisoire, a souligné le parquet de Toulouse, rappelant que le suspect avait des antécédents judiciaires. «Il avait notamment été condamné pour menace avec arme n'ayant pas entraîné d'ITT», a-t-il précisé.
Selon une source proche du dossier, l'homme soupçonné a été impliqué le 23 mars dans une histoire de colis suspect dans une station de métro toulousain. L'individu est connu des services de police pour conduite en état d'ivresse, outrage à agent, stupéfiants et avait été «mis en cause dans d'autres affaires et par deux fois déclaré pénalement irresponsable», selon le procureur.
Selon le parquet, une expertise psychiatrique a décelé chez le mis en examen une «altération de la responsabilité», mais il «reste pénalement responsable de ses actes». Une information judiciaire a été ouverte.
L'homme a été interpellé le 8 avril à Balma, une banlieue résidentielle de Toulouse, quelques heures après s'être introduit dans la cathédrale vers 8h30 et avoir déposé un paquet au pied de l'autel. Alors qu'il s'enfuyait en courant, il avait bousculé le sacristain qui tentait de le retenir. Le religieux a demandé aux fidèles d'évacuer la cathédrale, qui jouxte la préfecture et a alerté la police.