France

«C’est un chien» : Jean Lassalle insulte un journaliste de France Info, la direction condamne

Le candidat de Résistons ! s'en est vivement pris le 7 avril à l'éditorialiste Renaud Dély, qui l'avait qualifié de «complotiste» dans l'une de ses chroniques. La direction de la chaîne d'information a vivement condamné les propos de Jean Lassalle.

«Les vérités sont toujours bonnes à dire», selon Jean Lassalle, commentant la fin de son interview donnée à France Info le 7 avril. Le candidat de Résistons ! s'est à cette occasion emporté contre l'un des journalistes de la chaîne, Renaud Dély. «Je veux dire simplement à Renaud Dély que je regrette profondément ce qu'il a écrit», a-t-il expliqué en référence à une chronique du journaliste diffusée la veille le qualifiant de «complotiste des champs». «C'est un chien !», a lancé, très énervé, Jean Lassalle. «Comment me connaît-il, cet homme-là, pour porter des jugements aussi graves ?», a poursuivi le candidat à l'élection présidentielle. 

Jean Lassalle a reconnu, non sans ironie, avoir eu un «coup de sang» en écoutant la chronique de «l'immense» Renaud Dély, «grand "journaliste" militant du service public», qui n'a selon lui apporté aucun argument tangible venant étayer l'accusation de complotisme. Et n'a pas manqué de rappeler que le journaliste avait contribué en 2008 à la réalisation d'un rapport de Terra Nova, cercle de réflexion proche du Parti socialiste.

«En aucune circonstance, l’insulte n’a sa place dans le débat public», réagit France Info

Dans un communiqué publié le même jour, la direction de France Info a indiqué qu'elle condamnait «vivement» l’insulte proférée par le candidat de Résistons !. «En aucune circonstance, l’insulte n’a sa place dans le débat public et ne saurait intimider des journalistes et éditorialistes qui font leur travail», écrit la direction de la chaîne, qui «en appelle au respect et à un climat de sérénité que mérite le débat démocratique». La polémique a notamment fait réagir Didier Maïsto, soutien de Jean-Luc Mélenchon : «J’eusse aimé que la direction de France Info condamnât avec la même vigueur et la même publicité Renaud Dély, qui avait traité les Gilets Jaunes de "vermine"», a-t-il ironisé. «Au Macronistan, on a l’indignation variable, n’est-ce pas ?», a-t-il encore reproché, jugeant que la chaîne, «courroie de transmission» du gouvernement, avait été partiale dans sa couverture de cet important mouvement social.

Dans sa chronique, Renaud Dély revenait, de manière plus globale, sur l'héritage du mouvement des Gilets jaunes «prétendument victimes de l'Etat» selon lui, que Jean Lassalle – porteur d'un «populisme radical» – et Nicolas Dupont-Aignan chercheraient à «ressusciter». Il y qualifiait le second de «complotiste des villes», qui aurait dérivé du souverainisme vers l'extrême-droite en soutenant tous les mouvements opposés aux restrictions sanitaires, moquant au passage sa proposition d'inscrire dans la Constitution l'interdiction de tout nouveau confinement.