Lors de son meeting tenu le 2 avril 2022 à Nanterre, Emmanuel Macron a tenté de défendre son bilan et égrené quelques propositions pour un éventuel second quinquennat ; des déclarations qui ont largement fait réagir ses adversaires à la course à l'Elysée.
Marine Le Pen a ainsi attaqué Emmanuel Macron sur son bilan en matière de pouvoir d'achat, notamment l'impact de ses politiques fiscales sur la consommation énergétique : «Depuis 5 ans, Emmanuel Macron a financé la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune en taxant le carburant, le gaz, le fioul et l’électricité de tous les ménages.»
Eric Zemmour a, sans surprise, fustigé le Président de la République sur sa politique migratoire. «Emmanuel Macron dit qu’il n’a pas de leçon à recevoir sur l’immigration clandestine. Je me chargerai bien de la lui donner quand même», a écrit le candidat de Reconquête sur Twitter.
«Emmanuel Macron décide de m’attaquer dans son meeting. Qu’il vienne débattre. Il lui reste 7 jours pour faire semblant d’avoir fait campagne», a-t-il également tweeté.
Nicolas Dupont-Aignan s'est pour sa part attaqué au bilan d'Emmanuel Macron en matière de politique de santé publique : «17 300 lits fermés, saccage de l’hôpital, déserts médicaux… Les soignants sont applaudis à l’Arena. Ceux qui ont été exclus, le sont-ils aussi ?», a-t-il ironisé.
A gauche de l'échiquier politique, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé les «menaces sociales» proférées par le Président-candidat : «Décor vieillot pour un long déballage notarial cousu de satisfecits improbables et de menaces sociales pour le futur.»
Philippe Poutou, en meeting au même moment au Cirque d'Hiver, a dénoncé le fait qu'Emmanuel Macron aurait «volé» son slogan : «Pendant que ses copains les riches volent l’argent public, Macron nous vole nos slogans. Décidément, ces gens osent tout... c’est même à ça qu’on les reconnaît.» a-t-il ajouté, reprenant la célèbre citation d'Audiard dans les Tontons flingueurs.
Emmanuel Macron aurait réuni plus de 30 000 personnes lors de son meeting (pour une capacité maximale annoncée à 40 000 unités), selon CNews. Un chiffre qui fait toutefois l'objet de débats intenses, notamment à la suite de la diffusion d'images montrant des sièges vides sur les réseaux sociaux.
Donné favori par les sondages, le chef de l'Etat se fait progressivement rattraper par Marine Le Pen et voit également Jean-Lu Mélenchon remonter lentement mais sûrement, alors que l'affaire McKinsey ne cesse de prendre de l'ampleur.