A huit jours du premier tour de la présidentielle, il n'y a plus de temps à perdre pour le président-candidat, après un début de campagne qui a provoqué une certaine inquiétude dans la majorité.
Emmanuel Macron s'exprime le 2 avril devant quelque 35 000 personnes attendues dans la plus grande salle couverte d'Europe, habituellement hôte de grands événements sportifs ou de méga-concerts. En attendant son arrivée sur scène, à 16 heures, les premières images de participants arrivant sur les lieux ont été partagées sur les réseaux sociaux.
Quelque 300 parlementaires et 1 500 élus locaux sont attendus à l'Arena, et plus de 500 journalistes sont accrédités.
La majorité espère donner une vaste résonance médiatique à ce rassemblement malgré les règles d'égalité de temps de parole auxquelles télévisions et radios sont astreintes.
Un «truc plus charnel» qu'un meeting traditionnel ?
Au cours de la visite préparatoire, le président sortant avait expliqué vouloir un «truc plus charnel» qu'un meeting traditionnel, ce qui lui demandera «de l'énergie» sur scène, selon une vidéo diffusée par son équipe de campagne.
Il ne s'agit pas de présenter son programme, ce qu'il a fait dans une conférence de presse de quatre heures mi-mars, mais de partager «un moment d'union et de communion» avec ses partisans, selon son entourage, ici cité par l'AFP.
Ces dernières semaines, le président sortant a essuyé plusieurs polémiques, entre autres avec l'affaire McKinsey qui a provoqué une vague d'indignation (certains responsables politiques ont notamment dénoncé l'implication du cabinet américain dans les affaires stratégiques de la France), mais aussi au sujet de son patrimoine personnel qui, selon des sources citées dans une enquête du média Off investigation, pourrait faire l'objet d'une optimisation fiscale orchestrée par la banque Rothschild, au sein de laquelle Emmanuel Macron a travaillé plusieurs années (jusqu'à en devenir associé-gérant). Pour l'heure, l'établissement financier a démenti cette thèse avancée dans l'enquête en question.
En tout état de cause, nombre des détracteurs de l'actuel locataire de l'Elysée ont dénoncé au cours de son mandat ce qu'ils estiment constituer une proximité avec des piliers de la finance. La critique s'est révélée particulièrement intense à la faveur de certains mouvements sociaux, comme celui des Gilets jaunes ou encore durant des manifestations d'avocats, magistrats et greffiers.