France

Marine Le Pen propose de réintégrer les soignants non vaccinés et de payer les salaires non perçus

La candidate du RN a jugé que la suspension des soignants qui avaient refusé de se faire vacciner contre le Covid-19 était injuste et dénuée de justification sanitaire, plaidant pour le versement rétroactif des salaires non-perçus par les suspendus.

Parmi les questions qui lui ont été adressées sur BFM TV le 22 mars, Marine Le Pen a été interrogée sur la suspension des personnels soignants ayant refusé les injections de vaccin contre le Covid-19, alors que le ministère de la Santé vient de lancer une campagne de recrutement sur fond de pénurie de personnels. 

«C'est plus qu'une absurdité, c'est une vraie injustice qui a été commise», a estimé la candidate du Rassemblement national, estimant qu'il n'y avait «aucune raison sanitaire» à l'interdiction d'exercer leur profession faite aux soignants non-vaccinés, et rappelant par ailleurs qu'elle avait voté contre le pass sanitaire et le pass vaccinal. «C'est aussi une injustice à l'égard des patients parce qu'il y en a beaucoup qui sont privés du personnel sur lequel ils pouvaient compter. Donc je réintégrerai l'intégralité du personnel soignant suspendu sans salaire, évidemment», a promis Marine Le Pen.

Elle a également expliqué songer à payer de manière rétroactive les salaires non-versés aux soignants si elle venait à être élue présidente de la République : «Ce qui a été fait, en plus d'être injuste, est profondément illégal», a-t-elle insisté, rappelant que les soignants avaient «des familles, des enfants, des loyers à payer, parfois des remboursements à la banque».

La ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon, avait précisé le 20 octobre à l'Assemblée nationale qu'à cette date, 7 930 soignants avaient été suspendus en France. À la même époque, Olivier Véran ajoutait que deux tiers des soignants suspendus depuis le début de la pandémie avaient été réintégrés car ils avaient finalement accepté de se faire vacciner.

Interpellé par une infirmière suspendue lors d’un déplacement le 15 mars, Emmanuel Macron était resté inflexible sur le sujet, affirmant que le gouvernement ne retirerait pas l’obligation vaccinale – instaurée en septembre 2021 – à court terme.