France

Dupont-Aignan s'indigne du «mépris» de Macron et prône un débat entre candidats volontaires

Le leader de Debout La France appelle les journalistes «soucieux d'éthique [et] de démocratie» à organiser une soirée électorale avant le premier tour du scrutin présidentiel, alors que le président sortant refuse de débattre avec ses concurrents.

«C'est incroyable [...], il n'y aura pas de débat parce qu'il y a un homme, président de la République, qui s'estime au-dessus de tout le monde, qui méprise tout le monde», a déploré, dans la soirée du 17 mars à l'antenne de France 2, Nicolas Dupont-Aignan, estimant de ce fait que l'élection présidentielle était en train d'être «truquée». 

«Je vous demande journalistes, soucieux d'éthique [et] de démocratie, d'organiser un débat d'échange entre les candidats qui veulent bien. Si Emmanuel Macron ne veut pas, c'est son droit, je respecte sa volonté de ne pas être en concurrence», a poursuivi le député et leader du parti souverainiste de droite Debout la France.

Pour rappel, la chaîne d'informations en continu BFMTV a décidé d’annuler la tenue d'une telle soirée électorale, initialement prévue pour le 23 mars, après qu’Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont fait savoir qu’ils ne participeraient pas à l'événement.

L'absence d'un débat entre tous les candidats vient s'ajouter à d'autres polémiques sur le déroulé de cette présidentielle. Ainsi, le 15 mars, une quarantaine de personnalités de gauche avaient co-signé une tribune dans Libération, dénonçant le manque de consistance de cette campagne présidentielle, qui profiterait selon eux au président sortant. En outre, Jean Lassalle avait dénoncé une «élection [qui] n'a plus aucun sens», jugeant ne pas être en mesure de défendre sa candidature au même titre que ses concurrents car n'étant pas invité aux débats télévisés.