France

Démis de ses fonctions par le Rassemblement national, Nicolas Bay rallie Eric Zemmour

Nicolas Bay, démis de ses fonctions par le Rassemblement national pour «sabotage» a annoncé dans Le Figaro ce 16 février s'engager auprès d'Eric Zemmour. Selon lui, la candidature de Marine Le Pen «suscite une certaine indifférence».

L'eurodéputé et membre dirigeant du Rassemblement national, Nicolas Bay, démis de ses fonctions par le parti pour «sabotage» au profit d'Eric Zemmour, a annoncé dans la soirée du 16 février qu'il «s'engageait pleinement» auprès de l'ancien éditorialiste.

Ces multiples revirements et reculades ont contribué à démobiliser nos électeurs et constituent, pour le coup, une vraie infidélité à leur égard

«J’ai décidé de m’engager pleinement aux côtés d’Eric Zemmour dans la campagne présidentielle car je crois profondément dans sa candidature, son projet et sa stratégie», affirme dansLe Figaro l'eurodéputé. «En cherchant en permanence à amadouer la gauche morale, je pense que l'on commet une erreur politique mais aussi tactique. Et on voit désormais que la candidature de Marine Le Pen suscite une certaine indifférence», ajoute-t-il.

Accusé par le RN de «déloyauté», Nicolas Bay explique que la «vraie infidélité» à l'égard des électeurs c'est «renoncer à dénoncer le carcan de la Cour européenne des droits de l’homme, à la sortie de Schengen, à la fin de la binationalité, accepter la PMA sans père». «Ces multiples revirements et reculades ont contribué à démobiliser nos électeurs et constituent, pour le coup, une vraie infidélité à leur égard», estime-t-il.

Avant cette annonce, Marine Le Pen a jugé sur LCI que Nicolas Bay «ne pouvait plus» rester à ses côtés, «à partir du moment où les gens se tiennent mal, où ils sont déloyaux».

«Ça ne me dérange pas qu’il parte, mais pourquoi rester dans la campagne le plus longtemps possible, pour saboter de l’intérieur la campagne et pour finir par faire un cinéma et partir ?», a ajouté la candidate du RN, en assurant avoir «fait sa carrière». La veille, sans le nommer, Marine Le Pen avait «demandé à ceux qui opèrent la stratégie de la limace de bien vouloir accélérer leurs départs |...] parce que la limace est lente mais aussi poisseuse».

Trois eurodéputés – Jérôme Rivière, Gilbert Collard et Maxette Pirbakas – ont rejoint le candidat de Reconquête! Eric Zemmour, suivis le 13 février par l'unique sénateur RN Stéphane Ravier, ainsi que plusieurs conseillers régionaux.