France

Saint-Etienne-du-Rouvray : le procès de l'attentat islamiste contre le père Hamel s'ouvre à Paris

En juillet 2016, le père Jacques Hamel est tué en pleine homélie par deux assaillants islamistes. Les djihadistes seront éliminés par les forces de sécurité intérieure, mais quatre hommes sont jugés à partir de ce 14 février à Paris.

Le procès de l'attaque islamiste dans laquelle le père Jacques Hamel avait été tué à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) par deux assaillants en juillet 2016 s'est ouvert à Paris ce 14 février.

Si les deux assaillants avaient été neutralisés par les forces de sécurité intérieure, quatre accusés sont renvoyés devant la cour d'assises spéciale pour leur participation : Jean-Philippe Jean Louis, Farid Khelil et Yassine Sebaihia comparaissent pour association de malfaiteurs terroriste et encourent trente ans de réclusion criminelle. Le président de la cour, Franck Zientara, a ouvert les débats en confirmant que le quatrième accusé, Rachid Kassim, instigateur présumé de l'attaque et seul à être renvoyé pour complicité, serait jugé en son absence.

Ce propagandiste islamiste de nationalité française mais qui avait rejoint Daesh est considéré comme décédé dans un bombardement en Irak en 2017.

L'audience, prévue pour durer près de quatre semaines, débutera par l'examen de la personnalité des trois accusés présents, avant d'aborder le 15 février le travail des enquêteurs. 

Le paroissien Guy Coponet, qui avait été grièvement blessé lors de l'attentat, aujourd'hui âgé de 92 ans, doit être entendu le 17 février. Présent ce 14 février à l'ouverture du procès, il souhaite que cette audience permette de «régler le problème une bonne fois pour toutes» et espère que «ceux qui sont responsables [puissent] demander pardon à tous ceux à qui ils ont fait de la peine», selon l'AFP.