Ainsi que l'a relevé ce 12 février le magazine Le Point, France TV Slash, chaîne de télévision française de service public entièrement numérique, est accusée par le collectif «#PasAvecMaRedevance» d'avoir accumulé des centaines de manquements à ses missions de service public.
Ce service public France TV Slash poste en réalité les convictions politiques des journalistes qui sont derrière
En substance, Arthur Monnet, présenté par Le Point comme le porte-parole du collectif citoyen, reproche au média de France Télévisions de manquer de pluralisme dans les sujets qu'il aborde.
«Ce service public France TV Slash poste en réalité les convictions politiques des journalistes qui sont derrière. […]. Il n'y a aucun débat, il n'y a aucun pluralisme, c'est simplement des convictions comme celles qui pourraient être défendues sur n'importe quel compte militant d'Instagram», déplore-t-il en effet.
Et le citoyen d'expliquer sa volonté de contribuer, à sa façon, au service public de l'information qu'il participe à financer. «Du fait qu'on finance tous France Télévisions par la redevance, on a tous un droit de regard et un droit d'exprimer nos opinions», souligne en effet Arthur Monnet, selon qui la pétition de son collectif vise entre autres objectifs à demander «une refondation profonde et urgente de la ligne de France TV Slash».
Parmi les exemples de publications qui l'ont particulièrement heurté, le même citoyen évoque un post Instagram de la chaîne numérique qui affiche ouvertement son soutien à l'idéologie anglosaxonne «woke», dont les adeptes revendiquent une conscience éveillée en matière de justice sociale et d'égalité raciale, et qui donne lieu à des revendications souvent sujettes à controverse. «On est sur une injonction qui est faite par le service public à destination de jeunes [...] sans aucun débat», considère Arthur Monnet.
Ce n'est pas la première fois que le service public de l'information est épinglé pour militantisme politique sur des sujets de société, de politique internationale et parfois même sur la présentation de certaines personnalités politiques, comme le relevait par exemple le magazine Marianne en mars 2018, à propos d'une parodie de Jean-Luc Mélenchon réalisée par Franceinfo.
Plus récemment, des candidats à la présidentielle comme Marine Le Pen et Eric Zemmour se sont emparés du sujet en proposant de privatiser France Télévisions. Pour sa part, le porte-parole de #PasAvecMaRedevance explique plutôt être favorable à une démarche visant à «redonner sa mission au service public [qui] a été pris en otage par certaines idéologies». «[Pour] nous, l'idée c'est justement de défendre ce service public», poursuit-il.