France

Redevance, sadisme, inceste... Les «gens d'extrême droite» nargués dans un sketch sur France Inter

Dénonçant une surreprésentation «des fachos» à la télévision, le chroniqueur Aymeric Lompret s'est en outre amusé d'être à l'antenne d'une radio en partie financée par «des gens d'extrême droite» qui s'y font «insulter toute la journée».

La chronique récitée le 15 octobre, à l'antenne de France Inter, par l'humoriste Aymeric Lompret, a littéralement subjugué les animateurs de la radio présents. «Dans vos gueules les fachos !», s'est notamment réjoui le chroniqueur, un mois avant la date limite fixée aux Français concernés pour s'acquitter de leur redevance télé. 

A votre place, comment je serais dégoûté de me faire insulter toute la journée et en plus de devoir payer pour ça !

Dans un premier temps, l'humoriste lillois pousse en effet à fond le rôle d'un employé du service public méprisant une partie des contribuables français qu'il qualifie de «gens d'extrême droite».

«Merci les gens d’extrême droite d’avoir payé pour qu’on dise que vous êtes des gros cons ! Si j'étais à votre place, comment je serais dégoûté de me faire insulter toute la journée et en plus de devoir payer pour ça !» s'amuse-t-il par exemple avec un entrain sadique revendiqué, qui l'amène rapidement à citer des personnalités politiques. Parmi elles figurent notamment l'eurodéputé RN Jordan Bardella, ainsi que le militant identitaire Damien Rieu. «J'ai l'impression d'être un[e] maîtresse domina : t'aimes ça, Damien Rieu, me donner de l'argent pour mes chroniques ! Alors, ça t'excite Jordan Bardella de donner un gros chèque à Guillaume Meurice», assène l'humoriste tout en mimant l'action de fouetter ses cibles. 

Dans la deuxième partie de son sketch, Aymeric Lompret incarne avec sarcasme plusieurs citoyens imaginaires «fachos», reprenant ici et là des actualités sur les thèmes de l'immigration ou encore de l'inceste et de la pédophilie. «Moi qui m'étais promis de ne jamais coucher avec une facho», plaisante-t-il par exemple dans la peau d'un grand frère prêt à violer sa petite sœur de cinq ans qui joue au Playmobil lors d'un repas de famille.

Afin d'appuyer la transformation politique qu'il dénonce, l'humoriste interprète par ailleurs une résurrection d'un abbé Pierre «facho», avant de revenir sur les récentes interventions télévisées d'Eric Zemmour.

«Aymeric Lompret sur la radio de sévices publics»

Mea culpa récité au second degré pour pointer un manque d'impartialité à l'antenne du service public de l'information, ou véritable provocation à l'endroit d'un certain électorat, de ses représentants et autres acteurs influents ?

Pour les personnalités politiques outrageusement mentionnées dans le sketch, l'animosité de l'humoriste à leur endroit ne fait nul doute. «Aymeric Lompret sur la radio de sévices publics», a ainsi ironisé Damien Rieu sur Twitter après avoir cité une partie de la chronique. «Vivement la privatisation de Malaise FM...», a surenchéri Jordan Bardella.

A l'heure où nous écrivons ces lignes, Eric Zemmour n'a pour sa part visiblement pas souhaité réagir publiquement à cette chronique où il est cité plusieurs fois. Fait notable, la thématique de la redevance télé abordée en première partie de sketch a récemment été évoquée par l'écrivain polémiste très médiatisé. «Je pense qu’il faut supprimer la redevance. Pour que le service public cesse de nous racketter, puis de nous cracher au visage», avait-il en effet tweeté le 11 octobre.