France

Cinquante enseignants appellent à soutenir la candidature de Zemmour à la présidentielle de 2022

Dans une tribune, ces signataires appellent à une «grande réforme de l'Éducation nationale fondée sur le mérite, l'excellence et l'autorité». Une réforme qu'Eric Zemmour est, selon eux, le plus apte à mettre en œuvre.

Dans une tribune publiée par la rubrique FigaroVox du Figaro le 15 octobre, 50 membres de l'Education nationale et enseignants dans le supérieur déclarent leur soutien à Eric Zemmour, potentiel candidat à l'élection présidentielle de 2022. Ils ont également lancé leur site internet, «Les professeurs avec Zemmour», sur lequel ils invitent leurs confrères à cosigner le texte.

«Nous, instituteurs, professeurs du secondaire et du supérieur, assistants d'éducation, psychologues de l'Education nationale, CPE, chefs d'établissement appelons de nos vœux une grande réforme de l'Éducation nationale fondée sur le mérite, l'excellence et l'autorité. Nous croyons que l'élection présidentielle de 2022 est une occasion décisive pour la mettre en œuvre. Éric Zemmour a eu le courage, ces 20 dernières années, malgré les aveuglements et les dénis, de dénoncer publiquement ce que nous dénonçons ici», résume la tribune portée par Pierre Miscevic, professeur de lettres classiques en khâgne et ex-membre du Collectif Racine – un collectif d'enseignants ayant soutenu Marine Le Pen avant de suivre Florian Philippot lors de son départ du Front national – et Martial Bonnet, professeur agrégé de lettres modernes.

«L'école républicaine, telle que la concevait la tradition française, a cessé d'exister. L'alliance des libéraux de droite et des libertaires de gauche, comme l'écrivait Éric Zemmour dans son Suicide français, aura eu sa peau», expliquent les signataires, avant d'affirmer que le système éducatif français est devenu une «école de la relégation sociale, du renoncement à la transmission et de l'idéologie post-républicaine, mélange de catéchisme victimaire et de propagande progressiste».

«Nous avons décroché, complètement, et le niveau de maîtrise des savoirs fondamentaux s'est effondré», poursuit le texte, mettant par exemple en cause l'abandon de la méthode syllabique dans l'apprentissage de la lecture. «Comme le résume Éric Zemmour, on a troqué nos méthodes traditionnelles, qui font aujourd'hui le succès du système éducatif des pays asiatiques, contre des chimères qui nous condamnent au déclassement», analysent les enseignants signataires. «Quel professeur n'a pas constaté, dans sa pratique, les échecs désastreux du collège unique ? Qui ignore encore que l'hétérogénéité des classes est telle que la différence de niveau conduit automatiquement au nivellement vers le bas ?», s'interrogent-ils ensuite, ébauchant ainsi des pistes de réformes.

«Quel professeur enfin n'est pas révolté par le délitement du cadre scolaire et l'explosion de la violence dans les établissements ?», s'indignent encore les auteurs de la tribune. Le jour où la France rend hommage à Samuel Paty, professeur décapité lors d'un attentat islamiste à Conflans-Sainte-Honorine il y a un an, les signataires de la tribune regrettent que «les hussards d'aujourd'hui ne portent plus l'habit noir, mais [soient] en deuil».