France

«Baqueux de merde» : après son agression, le député Aurélien Taché s’en serait pris aux policiers

Le député du Val-d’Oise, agressé dans un bar à Niort dans la nuit du 8 au 9 février, aurait insulté les policiers au cours de leur intervention, selon le Point et Ouest France.

Selon Le Point etOuest Franceles policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Niort sont intervenus, dans la nuit du 8 au 9 février, pour une bagarre dans un bar où se trouvait Aurélien Taché, député du Val-d'Oise. Alors que l'élu avait été agressé et qu'il «présentait des taches de sang sur sa chemise», selon les forces de l'ordre, il aurait cependant insulté celles-ci «en des termes très crus et virulents», relate l'hebdomadaire. «Vous êtes des baqueux de merde», aurait-il lancé aux fonctionnaires, qui ont indiqué à leur hiérarchie qu'il s'agissait de «l'injure la moins grave» proférée par Aurélien Taché au cours de l'intervention.

Nos collègues sont intervenus à la suite d’un appel concernant un différend dans un bar du centre-ville, a indiqué Pascal Valès, délégué local chargé de communication du syndicat de police au quotidien Ouest France. «Sur place, les policiers ont reçu des insultes, attribuées à Aurélien Taché. Nous demandons, a minima, que des excuses publiques soient faites aux policiers», a-t-il ajouté.

«Une enquête est en cours», a indiqué le parquet de Niort à un correspondant de l'AFP, sans donner plus de détails.

«Si les policiers ne l'ont pas placé en garde à vue, c'est parce qu'ils ont estimé qu'au vu de la situation ce n'était pas nécessaire», a expliqué de son côté son avocate, Jade Dousselin. Affirmant que «c'est bien lui la victime», elle a évoqué «un événement de vie privée». Le député était, selon elle, «encore sous le choc» le 9 février au matin. L'élu n'a pas répondu aux sollicitations du Point, «affirmant être en réunion» selon le journal.

Ancien militant du Parti socialiste, Aurélien Taché a réalisé une partie de sa carrière dans des cabinets ministériels sous la présidence de François Hollande, avant de rallier Emmanuel Macron en 2017. Élu député sous les couleurs de la République en marche, il a ensuite quitté la majorité en 2020 pour fonder un parti, Les Nouveaux démocrates, regrettant une dérive «vers la droite» d'Emmanuel Macron et de LREM. «Comment un mouvement progressiste peut-il voter la loi anticasseurs ?», avait-il alors regretté. Il avait également soutenu la candidature du maire de Grenoble, Eric Piolle, à la primaire écologiste. Selon Le Point, le député aurait l'intention de se présenter dans la circonscription niortaise aux législatives de 2022.