France

La circulation du Covid-19 ralentit en France, mais s'accélère chez les plus de 70 ans

La circulation du Covid-19 ainsi que le nombre de nouvelles hospitalisations dues au virus ralentissent sur le territoire national. L'émergence de variants comme BA.2 suscite néanmoins «la plus grande attention» des autorités.

Le 3 février, Santé publique France a émis une mise en garde sur la circulation du Covid-19, qui ralentit sur le territoire français mais reste élevée, notamment chez les plus de 70 ans. L'agence invite à ne pas relâcher les mesures de freinage.

Durant la semaine du 24 au 30 janvier, la circulation du virus a ralenti «avec un taux d'incidence en baisse de 8%». «Cet indicateur continuait néanmoins d'augmenter chez les 70 ans et plus et restait à un niveau très élevé (supérieur à 3 000 cas pour 100 000 habitants) dans la majorité des régions», a tempéré Santé publique France lors d'un point presse. L'augmentation la plus forte était observée chez les 90 ans et plus (+19%).

Le nombre de nouvelles hospitalisations était quant à lui en légère baisse (-7%) alors que celui des admissions en soins critiques se stabilisait (-3%).

Le pic de la «cinquième vague» désormais derrière nous ? 

Selon les chiffres publiés par Santé publique France dans la soirée du 4 février, 241 049 nouveaux cas avaient été enregistrés au cours des dernières 24 heures, contre 274 352 la veille. En moyenne sur sept jours, 273 180 cas quotidiens ont été enregistrés – une nette baisse par rapport aux 360 386 enregistrés il y a une semaine. 

En réanimation, on comptait le 4 février 3 618 malades dont 402 admissions. A l'hôpital, 32 988 patients sont hospitalisés, dont 4 033 admissions.

Le nombre de décès depuis le début de l'épidémie – il y a quasiment deux ans – s'élève désormais à 132 207. Selon les comptages des dernières 24 heures publié le 4 février, 355 personnes sont mortes à l'hôpital avec un diagnostic Covid (contre 280 la veille). Ces données sont en hausse, mais ceci est en partie dû à un rattrapage, selon Santé publique France.

L'amélioration des indicateurs laisse penser que le pic de la «cinquième vague» est désormais passé. «Le pire est derrière nous», a d'ailleurs déclaré le 2 février le ministre de la Santé, Olivier Véran. «Au niveau national, le ralentissement du taux d'incidence observé cette semaine est en faveur du passage du pic de la cinquième vague. Pour autant, le niveau de circulation du virus reste élevé dans certaines classes d'âge, et son hétérogénéité en région nous invite à la prudence», a résumé Geneviève Chêne, directrice générale de Santé publique France. «[Il y a] des signes encourageants, mais une très, très grande prudence [s'impose]», a également insisté l'agence de santé le 4 février.

L'émergence de sous-variants comme BA.2 suscite néanmoins «la plus grande attention», tempère l'agence. Le sous-variant d'Omicron BA.2 – probablement plus contagieux – continue ainsi de progresser en France : il représentait 2% des séquençages lors de la troisième semaine de janvier, contre 0,2% deux semaines plus tôt.