France

«Manque d'exigence démocratique»: Attal justifie l'absence de Macron aux débats d'avant premier tour

Le porte-parole du gouvernement s'est dit «sceptique» quant à des débats télévisés durant lesquels, selon lui, les autres candidats chercheraient «pendant 1h50 leur "moment" avec le président, qui aurait dix minutes pour leur répondre».

Dans une interview au Parisien publiée le 29 janvier, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s'est exprimé sur le refus d'Emmanuel Macron de participer à un débat télévisé avant le premier tour de l'élection présidentielle, qui aura lieu le 10 avril prochain. 

L’absence de débat est le fait des candidats déclarés. Ils installent une campagne de morts-vivants

Tout en affirmant que le président de la République avait toujours «montré son intérêt pour la confrontation d’idées», Gabriel Attal s'est interrogé sur la forme que prendrait ce débat de premier tour : «Douze candidats cherchant pendant 1h50 leur "moment" avec le président, qui aurait dix minutes pour leur répondre», a-t-il affirmé, avant de se déclarer «sceptique face à un tel format qui montrerait surtout un manque d’exigence démocratique».

Alors que le journaliste lui demandait si le fait que le chef de l'Etat retarde sa candidature ne contribuait pas au manque de dynamisme du débat, le porte-parole du gouvernement a répondu en ces termes, rejetant la faute sur les concurrents du probable futur candidat Macron : «L’absence de débat est le fait des candidats déclarés. Ils installent une campagne de morts-vivants : tout est noir, pessimiste, nostalgique.»

«Aujourd’hui, on entend surtout Pécresse refuser le débat avec Le Pen, qui refuse le débat avec Zemmour, lequel a débattu avec Mélenchon qui le regrette et ne veut pas débattre avec Jadot qui refuse le débat avec Hidalgo», a-t-il également ironisé.