Après les interventions d'Emmanuel Macron au Parlement européen le 19 janvier, celui-ci a invité les journalistes pour un point presse. Mais l'un d'entre eux, travaillant pour le Financial times, a expliqué sur les réseaux sociaux, vidéo à l'appui, que «des journalistes [sont] sort[is] d'une conférence de presse Macron-Metsola [présidente du Parlement européen]», puisque le chef d'Etat «ne répondra pas aux questions des médias».
Cette journaliste a déploré dans un second tweet qu'«après plus de cinq heures d'[Emmanuel] Macron en plénière, voir [Roberta] Metsola et lui répéter des communiqués de presse sans poser de questions est une perte de temps». Selon elle, ce rendez-vous a été «conçu uniquement pour s'assurer que la nouvelle présidente du [Parlement européen] obtienne sa séance photo avec [Emmanuel] Macron [et] les beaux drapeaux».
«Il semble que l'Elysée ait insisté sur une certaine forme de communiqué de presse (sans questions)», a-t-elle également tweeté.
France Info a confirmé l'information en fin d'après-midi : «Alors qu'Emmanuel Macron devait répondre aux journalistes à Strasbourg après son discours devant le Parlement, la conférence de presse a été transformée en déclaration, sans questions. En protestation, certains journalistes européens ont quitté la salle avant le début de l'intervention.»
Le journaliste de CNews, Loïc Signor, a assuré faire partie des journalistes qui sont sortis de la salle où devait se dérouler la conférence de presse : «Après plusieurs heures d'attente au Parlement européen, les journalistes apprennent qu'il n'y aura pas de questions au cours la conférence de presse du président Macron... Nous avons quitté la salle !»
Dans une autre vidéo, relayée par Soler Cardenas – qui se définit comme «une journaliste 3.0 et correspondante pour l'Amérique latine» – on peut voir Emmanuel Macron être interpellé par un individu, sans doute journaliste. Le président lui demande si celui-ci va bien. La personne répond : «Non pas tellement.» Emmanuel Macron rétorque alors : «J'ai répondu pendant trois heures à des questions...» Et à l'individu de le couper : «Mais pas à nous, pas à la presse.»
A un autre individu, lui aussi probablement journaliste, qui aurait aimé l'interroger (notamment sur les échanges qu'il a eus avec des eurodéputés et le candidat à la présidentielle Yannick Jadot), Emmanuel Macron martèle : «Je ne vais pas faire de commentaires de ce que je viens de faire, par principe. Donc, j'ai répondu à la presse pendant plusieurs heures en décembre à Paris sur la présidence française. Là, je venais répondre aux députés.»