France

Primaire populaire : les insoumis demandent aux organisateurs de ne plus y associer Mélenchon

Alors que Jean-Luc Mélenchon refuse de se prêter à une primaire de gauche, son parti a demandé aux organisateurs de la «Primaire populaire» d'arrêter de tenter de l'y associer.

Les insoumis ont fermement demandé le 18 janvier aux organisateurs de la «Primaire populaire» de ne plus impliquer leur candidat Jean-Luc Mélenchon, dénonçant une démarche «insincère» qui, selon eux, «instrumentalise les aspirations au rassemblement» de la gauche.

«Jean-Luc Mélenchon n’a jamais donné son accord pour figurer dans ce scrutin : nous demandons donc que son nom soit retiré de tous les supports physiques et numériques» de cette primaire, écrit dans un communiqué Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon. Pour les insoumis, cette démarche est «manifestement problématique et insincère».

Manuel Bompard dénonce «le caractère délibérément brutal de cette initiative, sans respect des personnes engagées dans cette élection présidentielle. Ainsi, les candidats seront soumis au vote sans leur accord. D’autres n’y seront pas, sans leurs avis non plus», écrit-il.

Pour les insoumis, «ce vote s’apparente donc à une sorte de sondage sans qu’aucune des règles de bases permettant d’en garantir la sincérité ne soit respectée». «Ce n’est pas acceptable. Aucun d’entre nous n’a eu accès au fichier des votants et la commission de contrôle mise en place a été dissoute par les organisateurs», affirme-t-il. 

Des pratiques «déloyales», selon LFI

Pour lui, «il est temps que la campagne électorale soit débarrassée de ces pratiques déloyales qui instrumentalisent les aspirations au rassemblement et fonctionnent depuis des semaines comme un harcèlement permanent contre la légitimité des candidatures de gauche». 

Ce qui, pour Manuel Bompard, pose question «sur les intentions politiques réelles de cette organisation» avec laquelle les insoumis veulent se «mettre clairement à distance».

Jean-Luc Mélenchon n’a jamais donné son accord pour figurer dans ce scrutin

La «Primaire populaire» a elle revendiqué le 18 janvier avoir franchi la barre des 288 000 inscrits au vote d'«investiture» qui aura lieu du 27 au 30 janvier pour désigner le candidat qu'elle soutiendra parmi sept personnalités. Ce chiffre est d'ores et déjà le plus important des primaires qui aient eu lieu, dépassant la primaire écologiste de septembre (122 000) et le congrès de Les Républicains début décembre (près de 140 000).

Mais outre Jean-Luc Mélenchon, l'écologiste Yannick Jadot et la socialiste Anne Hidalgo ont refusé d'y participer. L'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira - déclarée candidate à la présidentielle -, le député européen Pierre Larrouturou et les candidats issus de la société civile Charlotte Marchandise et Anna Agueb-Porterie ont de leur côté dit qu'ils se plieraient aux résultats.