Sandrine Rousseau est catégorique : la possibilité qu'Eric Zemmour ne puisse pas recueillir les 500 parrainages nécessaires à sa candidature à la présidentielle serait la bienvenue : «Que les idées les plus extrêmes, les plus fascistes n'aient pas leur place dans la présidentielle, qu'un candidat qui a été condamné pour des propos incitant au racisme et qu'il y ait plusieurs femmes qui parlent de lui en tant qu'agresseur sexuel [...] Non, ce ne serait pas grave [qu'il ne participe pas à la présidentielle] pour la démocratie en vrai», a-t-elle déclaré sur France Info le 16 janvier.
La candidate malheureuse à la primaire écologiste a par ailleurs accusé Les Républicains de soutenir en sous-main le candidat de Reconquête : «On se retrouve dans la même situations qu'aux Etats-Unis avec Trump ou le Parti républicain a soutenu l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir.»
En réponse à un des interlocuteurs présents sur le plateau qui lui a fait remarquer que Valérie Pécresse avait démenti cette possibilité, Sandrine Rousseau a ainsi rétorqué : «Tant mieux !» Sur Radio J, le 9 janvier, le directeur de la communication de la candidate de droite, Geoffroy Didier avait prévenu les élus du parti qu'ils «s'excluraient eux-mêmes des Républicains» en soutenant la candidature d'Eric Zemmour.
Eric Zemmour, mais aussi Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon rencontrent des difficultés à réunir les 500 parrainages d'élus nécessaires pour valider leur candidature. Tous trois ont dénoncé une modification de la loi en 2016 qui a mis fin à l'anonymat de ces signatures. Gérald Darmanin a pour sa part exclu toute modification de la règle, estimant qu'il est à la portée «de n'importe quel candidat» de réunir 500 parrainages, soit moins de 2% des 40 000 élus pouvant donner leur signature.
Selon un sondage OpinionWay - Kéa Partners pour Les Echos et Radio classique publié le 13 janvier, Marine Le Pen est créditée de 18% d'intentions de votes, Eric Zemmour de 13% et Jean-Luc Mélenchon de 9% soit 40% de l'électorat à eux trois.