France

Parrainages :«Tant pis pour eux», lâche Anne Hidalgo sur les difficultés de Marine Le Pen et Zemmour

Le maire de Paris ne voit aucun problème démocratique à une éventuelle non participation à la présidentielle d'Eric Zemmour et de Marine Le Pen, en difficultés pour rassembler les 500 parrainages nécessaires pour se lancer dans la course à l'Elysée.

«C'est la loi qui décide en fonction des parrainages. S'ils ne les ont pas c'est qu'ils ne méritent pas d'y participer» : invitée d'Europe 1 ce 9 janvier, la candidate socialiste à la présidentielle Anne Hidalgo s'est montrée insensible aux difficultés que rencontrent Eric Zemmour et Marine Le Pen pour rassembler les 500 parrainages de maires nécessaires pour pouvoir se présenter. 

«La démocratie est définie par la loi. Si la loi dit que les parrainages doivent être de 500 pour chacun des candidats sur la ligne de départ, c'est la loi qui doit s'imposer», a-t-elle poursuivi, avant d'estimer : «Tant pis pour eux, ça veut dire qu'ils n'ont pas convaincu 500 maires.»

Pourtant placés plus haut dans les sondages que la candidate PS, la présidente du Rassemblement national (RN) et l'ancien éditorialiste ne cachent pas leurs difficultés à obtenir les 500 soutiens d'édiles. Craignant de ne pas pouvoir se présenter au scrutin «tant le système est fait pour protéger les grands partis», Eric Zemmour avait réclamé, le 6 janvier sur Europe 1, un coup de pouce à l’Association des maires de France (AMF) pour les recueillir. Mais son président, le maire Les Républicains de Cannes David Lisnard, lui avait répondu que ce n'était pas de sa compétence. 

Faisant face au même problème pour la candidate de son parti, le porte-parole du RN Laurent Jacobelli s'était lui attaqué à la réforme de 2016 obligeant chaque candidat à rendre public le nom des élus qui offrent leur parrainage, estimant qu'elle compliquait grandement la tâche. Il avait plaidé pour un retour à l'ancienne formule, alors que les candidats ont jusqu'au 4 mars pour réunir ces signatures : «Les noms des élus doivent rester anonymes. Certains maires se demandent s'il n'y aura pas de conséquences. On ne peut pas empêcher les candidats légitimes d'être présents à l'élection présidentielle.»