France

Mobilisation contre les protocoles sanitaires dans les écoles (EN CONTINU)

Enseignants, directeurs d’école, chefs d’établissement, inspecteurs et parents d’élèves ont appelé à la grève ce 13 janvier en France, exaspérés par la multiplication des changements de protocoles Covid qui leur est imposée par le gouvernement.

Vendredi 14 janvier

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a annoncé la mise à disposition de «5 millions de masques FFP2» pour les enseignants de maternelle sur demande et «plusieurs milliers» de remplaçants «pour faire face à la crise», à l'issue d'une réunion avec les syndicats enseignants.

Les évaluations pour les classes de CP prévues en janvier seront quant à elles «reportées à un délai qui reste à définir», a-t-il indiqué.

Grève des enseignants : le point de rupture est-il atteint ?

Jeudi 13 janvier

77 500 personnes ont défilé dans les rues dont 8 200 dans la capitale, selon le ministère de l'Intérieur. 

Fabrice Frattini, représentant syndical CGT et enseignant au lycée Gutenberg à Créteil, est présent dans le cortège parisien et explique que «les collègues en ont marre, marre de ne pas être protégés par le protocole Blanquer». Il déplore également le fait que les enseignants n'ont pas de «moyens de protection» contre le Covid-19.

Isabelle Chauvin, déléguée syndicale SNEIP-CGT, Virginie Akliouat, secrétaire départementale SNUIPP-FSU et Nathalie Louis, directrice d’école, se sont exprimées au micro de notre équipe lors de la manifestation à Marseille. «Notre quotidien, ce sont des protocoles particulièrement difficiles à appliquer», affirme notamment Isabelle Chauvin.

La mobilisation a commencé par des tensions devant certains lycées comme à Nantes ou à Paris. Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat Unité SGP Police, explique pour RT France que ces tensions n'ont pas pour origine les enseignants mais «des étudiants ou pseudos étudiants [...] très politisés qui [ont essayé] de faire du buzz».

Le candidat de La France insoumise à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a qualifié le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer de «crétin utile».

«Un crétin pareil est utile», a ainsi cinglé dans le cortège le député LFI au sujet de Jean-Michel Blanquer, lâchant ironiquement qu'«il faut laisser leur chance aux bons à rien».

«Monsieur Blanquer a à moitié démoli l'école, mais il a réussi à mettre tout le monde d'accord [contre lui], ce n'est pas mal !», a encore asséné Jean-Luc Mélenchon face à la presse.

Exaspérés par la multiplication des changements de protocoles Covid qui leur est imposée par le gouvernement, de nombreux enseignants se mettent en grève partout en France ce 13 janvier. La moitié des écoles pourraient être fermées en conséquence de ce mouvement social. Alix Rivière, porte-parole de la Fédération des conseils de parents d'élèves de Seine-Saint-Denis, et Inge Blank, mère de deux enfants en maternelle, étaient invitées sur RT France pour évoquer cette mobilisation.

Des milliers de manifestants (enseignants, directeurs et personnels d'école ainsi que des parents d'élève) sont dans la rue, selon notre reporter Katia Pecnik.

«En deux ans de pandémie, des postes [d'enseignants] ont même été supprimés», proteste un manifestant à notre micro, qui évoque le fait que les professeurs peuvent donc difficilement être remplacés en cas de maladie.

Le Premier ministre Jean Castex recevra les organisations syndicales représentant les personnels de l'Education nationale en fin d'après-midi.

La rencontre se déroulera au Ministère de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, en présence du ministre Jean-Michel Blanquer. Le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran, tout juste testé positif au Covid, sera également connecté en visioconférence.

A Lille, le cortège des manifestants a démarré à 14h30 de la porte de Paris, selon La Voix du Nord

Au Mans (Sarthe), la manifestation des enseignants a démarré. 

La maire de Paris Anne Hidalgo a été huée et sifflée dans la manifestation des enseignants qui a actuellement lieu dans la capitale. 

Une manifestation d'enseignants a débuté vers 11h30 à Nancy (Meurthe-et-Moselle) 

Près de 38,5% des enseignants étaient en grève dans les écoles ce 13 janvier, selon le ministère de l'Education, pour protester contre la «pagaille» provoquée par la multiplication des protocoles sanitaires, tandis que le SNUipp, premier syndicat du primaire, annonçait 75% de grévistes en fin de matinée.

Une école primaire sur deux est fermée, selon le SNUipp-FSU. Dans les collèges et lycées, 23,7% des enseignants sont mobilisés, selon le ministère, tandis que le Snes-FSU, premier syndicat du second degré, annonce 62% de grévistes.