France

Vœux de Macron à la presse : un président qui s'exprime «en candidat» selon Hélène Laporte

Hélène Laporte, députée européenne et porte-parole de Marine Le Pen, est revenue sur RT France sur les vœux adressés le 11 janvier à la presse par Emmanuel Macron. Elle estime que c'était plus «le candidat» et moins le président qui s'exprimait.

La député européenne et porte-parole de Marine Le Pen Hélène Laporte est revenue sur les vœux qu'Emmanuel Macron a adressé à la presse le 11 janvier. «C’est surtout le candidat Emmanuel Macron qui parlait», a-t-elle avancé au micro de RT France, estimant que le président de la République était en campagne en vue de sa propre réélection.

«Emmanuel Macron, dans tous ses vœux, il a beaucoup formulé une notion de démocratie en comparaison avec des pays qui étaient moins démocratiques. Il parle d'une nation de liberté, il parle de nation de raison éclairée par les lumières», a-t-elle retenu de l'adresse présidentielle, des propos qu'elle souhaité contrebalancer avec d'autres aspects de la politique sanitaire menée par le gouvernement : «il y a quand même toujours 15 000 soignants qui sont suspendus parce qu'ils ne sont pas vaccinés ; on va avoir le pass vaccinal qui va arriver en place d'ici quelques jours, il y a un président qui veut emmerder les non-vaccinés.»

«La notion d'Etat de droit qui lui tient à cœur, puisqu'il l'a citée aussi à plusieurs reprises, eh bien ça m'étonne parce que c'est en opposition totale avec ce qui se passe actuellement dans notre pays», a-t-elle notamment déploré. Elle a par ailleurs cité un classement mondial de Reporters sans frontières sur la liberté de presse où la France est placée au 34e rang pour l'année 2021, qui renforce une impression de décalage «entre son discours, qui est celui d'un grand démocrate, et l'état actuel de notre pays».

Concernant la «nécessité d'identifier les médias fiables» exprimée par Emmanuel Macron alors qu'il recevait le premier rapport de la commission Bronner, notamment en évoquant un travail de reconnaissance entre journalistes, Hélène Laporte a estimé que si les pouvoirs publics pouvaient «aider» les médias, cela ne devait pas revenir à les «diriger». Concernant la taxation des Gafam et sa volonté de créer un cadre de régulation à l'échelle européenne, la députée européenne a jugé que ce n'était pas un «succès». «Il y a quand même beaucoup eu d'allers-retours l'année dernière, c'était au point mort puis finalement on arrive à une petite taxation», a-t-elle résumé.