France

Macron, «cet illustre emmerdeur» : Zemmour tance le président lors de ses vœux à la presse

Le candidat à la présidentielle Eric Zemmour n'a pas mâché ses mots contre la presse «sous perfusion d’argent du contribuable» et contre le président de la République qu'il a qualifié d'«illustre emmerdeur».

Ce 10 janvier, Eric Zemmour s'est plié à l'exercice des vœux à la presse avec la volonté de vouloir en «finir avec cette tradition de l'ennui».

En préambule de son discours, Eric Zemmour a tiré à feu nourri sur Emmanuel Macron, très critiqué pour avoir affirmé vouloir «emmerder» les non-vaccinés dans un entretien au Parisien publié le 4 janvier. «Dans un an jour pour jour je vous inviterai à l'Elysée», a-t-il débuté à l'adresse de ses anciens confrères avant d'ajouter : «Malgré le sens aigu de mes fonctions, je vous répondrai avec une sympathie qui rompra de manière éclatante avec le style de mon prédécesseur, cet illustre emmerdeur selon le portrait qu'il se dresse de lui-même», a-t-il ajouté.

Ne vous opposez pas aux réseaux sociaux ou le peuple s'opposera à vous

Transformant cette rencontre avec la presse en leçon d'éthique journalistique, Eric Zemmour n'a pas été avare en reproches à l'égard de ses anciens confrères. «99% d'entre vous avaient soutenu bec et ongles François Hollande avant d'être 99% à défendre Emmanuel Macron», a-t-il entre autres souligné. 

«J'étais le plus controversé d'entre nous et d'entre vous, oui mais également le plus applaudi alors que vous n'êtes ni controversés, ni applaudis», a-t-il encore dépeint dans un sourire. «Vous qui m'avez souvent présenté comme l'homme le plus détesté de France, vous étiez en réalité et vous êtes toujours les hommes et les femmes les plus mal aimés de France. Mais qui ne vous aime pas ? Le peuple mes bons amis», a-t-il poursuivi. 

L'un des candidats de la droite nationale, qui «sillonne la France» depuis des mois, affirme qu'il n'a «pas une seule fois» entendu un Français lui dire : «Arrêtez de dire du mal des journalistes !». Il a invité la presse à s'émanciper des consignes éditoriales qui, selon lui, lui seraient imposées : «Je sais la pression qui est exercée sur vous», a-t-il déclaré. «Je sais comment cela se passe, j'ai mis des années à m'en libérer moi aussi», a-t-il assuré plus loin décrivant la «peur de penser par soi-même» et d'une crainte des journaliste de se retrouver auquel cas marginalisés.

Eric Zemmour s'est par ailleurs présenté comme un candidat éprouvant «un amour immodéré pour le métier de journaliste, pour son irrésistible capacité à s’opposer à la fatalité du mensonge et à le vaincre comme l’ange terrasse le démon». 

Le service public ne crachera plus sur le contribuable tous les jours au petit-déjeuner

«Le journalisme français est une branche de la littérature française», a-t-il estimé, qualifiant la profession dans l'Hexagone comme le «moteur de toutes les révolutions». Et à l'ancien journaliste du Figaro d'énumérer d'illustres grands auteurs qui ont peu ou prou évolué dans le journalisme : «Lamartine, Hugo et Chateaubriand, Zola, Daudet, Bainville, Camus, Sartre, Aragon, Mauriac, tant d’autres». 

Aucune indulgence en revanche pour le service public qu'il veut privatiser : «Le service public ne crachera plus sur le contribuable tous les jours au petit-déjeuner. Il ne giflera plus le réel tous les soirs à 20h», a-t-il promis. 

Il a par ailleurs comparé, malgré leurs dérives, les réseaux sociaux à l'imprimerie en y voyant une «formidable victoire de la démocratie». «Ne vous opposez pas aux réseaux sociaux ou le peuple s'opposera à vous», a-t-il prédit, se décrivant dans la foulée comme le candidat qui aime le plus le «métier de journaliste». «Je vous souhaite de chercher la vérité, de la trouver et de la dire», a-t-il lâché dans une envolée finale.