France

«Macron, on t’emmerde» : La manifestation anti-pass vaccinal à Montpellier émaillée d'incidents

Des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont émaillé la manifestation anti-pass sanitaire à Montpellier, qui a rassemblé 3 700 personnes selon la préfecture.

A Montpellier, la manifestation anti-pass vaccinal du 8 janvier, regroupant 3 700 personnes selon la préfecture, a connu plusieurs incidents, selon les constatations de l'AFP notamment.

En tête de cortège, plusieurs jeunes hommes cagoulés défilaient, suivis de quelques dizaines de Gilets jaunes. «Macron, on t’emmerde», ont-ils scandé ou encore : «Montpellier est en colère.»

Selon la police, un petit groupe a dégradé la porte d’entrée de la gare Saint-Roch, en centre-ville. La gare a dû être fermée quelques minutes, a raconté un vigile à une journaliste de l’AFP qui a constaté l’impact sur la porte.  

Les forces de l'ordre font usage de gaz lacrymogènes

Un peu plus tard, les manifestants ont, selon la police, essayé de grimper par-dessus les grilles de la préfecture. Des gaz lacrymogènes ont été lancés par les forces de l’ordre à plusieurs reprises dans l’après-midi, dans les rues bondées de passants.

En fin d’après-midi, les gendarmes ont tenté d’évacuer la place de la Préfecture, poussant de force les manifestants en bas de l’un des escaliers de cette place, créant un mouvement de foule. 

«Qu’on ne vienne pas me dire que les manifestants contre le pass vaccinal sont des méchants. La réplique des forces de l’ordre est totalement démesurée. Je ne faisais pas partie des Gilets jaunes à l’époque, mais ce qu’il se passe aujourd'hui y ressemble beaucoup», a témoigné à l'AFP Vanessa Sunni, infirmière. 

En début de soirée, des manifestants jetaient des chaises d'une terrasse de bar, ou encore des pots de fleurs d'une boutique du centre-ville, a constaté l'AFP, dans une atmosphère suffocante du fait des gaz lacrymogènes.

Selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, 1 500 manifestants se sont rassemblés à Marseille ainsi qu'à Aix-en-Provence, des chiffres en hausse par rapport aux derniers samedis de mobilisation mais bien inférieurs aux chiffres donnés par le ministère de l'Intérieur au début du mouvement anti-pass sanitaire.