Une plainte «symbolique» a été déposée le 5 janvier par un retraité non vacciné de 63 ans à l'encontre d'Emmanuel Macron pour ses déclarations controversées.
Dans un entretien au Parisien le 4 janvier, le président de la République avait en effet déclaré : «Les non vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie.» Emmanuel Macron avait aussi assimilé les opposants à la vaccination à des non-citoyens.
Des propos jugés donc «discriminatoires et insultants» par Didier Lalande, habitant de Rosiers-d'Egletons (Corrèze), considérant qu'il y a «diffamation et menaces publiques par personne ayant autorité», a-t-il expliqué à une correspondante de l'AFP, confirmant une information du journal La Montagne.
L'homme, non vacciné contre le Covid-19, qui se dit «choqué et blessé» par cet entretien, revendique une démarche «symbolique», qui n'a pas de chance d'aboutir, le président de la République étant couvert par son immunité présidentielle.
«On m’impose des contraintes que je respecte [mais] je trouve cela insupportable de remettre en cause la citoyenneté des non vaccinés», a-t-il ajouté.
Les propos polémiques du président avaient déclenché une tempête politique, en plein examen déjà très tendu à l'Assemblée nationale du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal, adopté dans la douleur à l'Assemblée nationale le 6 janvier.