En prison depuis plusieurs mois en Angleterre, le défenseur international français de Manchester City Benjamin Mendy, accusé de sept viols et d'une agression sexuelle, a été libéré le 7 janvier et placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès.
Le juge Patrick Thompson a décidé lors d'une audience devant la Crown Court de Chester (nord-ouest de l'Angleterre) de relâcher le champion du monde de 2018, qui était en détention provisoire depuis fin août.
Le joueur âgé de 27 ans va donc pouvoir sortir de la prison de haute sécurité de Manchester où il avait récemment été transféré, dans l'attente de son procès. Ce dernier a été repoussé à l'été (27 juin au plus tôt) après avoir été initialement programmé le 24 janvier. Une autre audience préliminaire a cependant été maintenue à cette date, où sa libération sera réexaminée.
L'international français est visé par sept chefs d'accusation de viol sur quatre femmes et un chef d'accusation d'agression sexuelle sur une cinquième, pour des faits qui s'étendraient entre octobre 2020 et août 2021. L'affaire avait démarré fin août quand le club de Manchester City avait annoncé la suspension du joueur sans autre explication. La justice anglaise avait ensuite rapidement annoncé que Mendy avait été placé en détention provisoire après avoir été accusé de quatre viols – dont un commis quelques jours plus tôt, alors qu'il était en liberté conditionnelle – et une agression sexuelle, par trois femmes dont une mineure. Ces premiers faits se seraient déroulés à son domicile de Prestbury, dans le Cheshire. Trois autres inculpations pour viol sont ensuite venues se rajouter, portant le total à sept.
Déjà condamné pour conduite sans permis
Lors de l'audience du 7 janvier, un autre homme, Louis Saha Matturie (sans rapport avec l'ancien footballeur Louis Saha), et dont les liens avec Benjamin Mendy ne sont pas clairement établis, a également comparu.
Benjamin Mendy avait déjà fait les choux gras des impitoyables tabloïds anglais. Ceux-ci se délectant à l'automne 2020 de la saisie de sa Lamborghini, d'une valeur de plus de 500 000 euros, qu'il conduisait sans permis ni assurance. Dans cette affaire, il avait plaidé coupable et fut condamné à un peu plus de 1 000 euros d'amende.
Les faits qui lui sont désormais reprochés pourraient bien mettre un coup d'arrêt définitif à sa carrière. La peine maximale qu'il encourt, s'il plaide non coupable, est la perpétuité.