Le 22 août, la rencontre de Ligue 1 entre les clubs de football de Nice et Marseille a dû s'arrêter définitivement après un jet de bouteille qui a dégénéré en bagarre générale. Alors que les réactions politiques se multiplient, une enquête a été ouverte. .
Le match Nice-Marseille a été suspendu durant une heure et demie, après que des supporters ont envahi le terrain à la suite d'un incident qui a enflammé la rencontre : une énième bouteille en plastique lancée sur le joueur marseillais Dimitri Payet, que ce dernier a renvoyée vers la tribune.
Un cordon de sécurité de stadiers a essayé d'arrêter les supporters, mais des coups ont été échangés à différents endroits du terrain, dans une mêlée entre joueurs des deux équipes, supporters et stadiers.
Nice menait 1-0, mais le match ne s'est pas terminé : après 90 minutes d'atermoiements, la rencontre a été définitivement arrêtée quand l'arbitre a constaté l'absence des Marseillais.
Le président du club de l'Olympique de Marseille, Pablo Longoria s'est exprimé dans une vidéo transmise aux médias : «La Ligue (LFP) a décidé de faire reprendre le match. On a décidé pour la sécurité de nos joueurs, qui ont été agressés lors de l'envahissement du terrain, de ne pas reprendre car la sécurité de nos joueurs n'était pas garantie.»
Le président du club Niçois, Jean-Pierre Rivère, a également pris la parole «Je sais très bien que le match aurait pu reprendre. J'étais persuadé que cela se passerait très bien.»
L'actuel maire de Marseille, Benoit Payan, a pour sa part déploré une «sécurité défaillante».
Le sénateur communiste de Bouches-du-Rhône, Jérémy Bacchi, a promis qu'il allait écrire au ministre déléguée chargée des Sports.
Roxana Maracineanu a d'ailleurs réagi le 23 août sur l'antenne de Franceinfo, assurant qu'«une ligne rouge a été franchie en matière de violences à l'encontre des acteurs de jeu». «C'est inacceptable que nos supporters balancent des objets, soient violents, pénètrent dans les stades. Les clubs qui reçoivent des matchs sont responsables de la sécurité des joueurs, des entraîneurs et des arbitres qui sont sur le terrain avant tout et de ce qui se passe dans les tribunes dans les paroles et dans les actes», a-t-elle ajouté.
L'ancien joueur professionnel, Marc Libbra, reconverti dans le commentaire, a dénoncé une situation d'une «tristesse absolue».
Selon les informations de l'AFP ce 23 août qui cite le parquet de Nice, une enquête a été ouverte : «Une enquête est en cours, mais il n'y a pas de garde à vue à ce stade», a admis le parquet. Les deux clubs ont également été convoqués par la Commission de discipline de la Ligue.