France

La société française est «déstabilisée» par l'immigration, estime le fils du général de Gaulle

Décrivant une société «composée de gens qui transportent leurs mœurs ici», l'amiral Philippe de Gaulle en a appelé à la mise en place d'une politique de quotas migratoires et à la révocation des «accords de libre circulation» avec l'Algérie.

Lors d'une entretien accordé au Figaro publié le 7 janvier, l'amiral Philippe de Gaulle s'est exprimé sur divers sujets tels que les harkis, la judiciarisation de la politique, Charlie Hebdo, ou encore l'Algérie et l'immigration. 

[Charles de Gaulle] avait fini par conclure que "ce n’était pas la France qui profitait de l’Algérie, mais l’Algérie qui vivait de la France"

Après avoir rappelé que son père, Charles de Gaulle, «pensait que les Français ne comprenaient pas ce qu’il avait voulu faire et refusaient le choix de l’effort», l'homme qui a célébré le 28 décembre dernier son 100e anniversaire s'est exprimé sur l'Algérie en ces termes : «Nous, les Gaulois, n’étions rien avant d’être conquis par Rome. Ils nous ont tout appris.[...] Les Algériens, c’est la même chose: nous leur avons beaucoup appris, plutôt que de parler de crime contre l’humanité [...] Après l’indépendance, mon père était soulagé pour la France. Il avait fini par conclure que "ce n’était pas la France qui profitait de l’Algérie, mais l’Algérie qui vivait de la France". Quant à "Colombey-les-Deux-Mosquées", selon moi, il n’a jamais dit ça».

«Charlie Hebdo a repris ensuite ce slogan. Le journal satirique aurait dû se limiter à ce genre de plaisanterie en matière d’islam», a alors enchaîné l'amiral, estimant que les dessins montrant «le prophète à quatre pattes» sont «inutilement insultant[s]».

«On a une société déstabilisée, composée de gens qui transportent leurs mœurs ici»

Philippe de Gaulle s'est également penché sur la question migratoire, en estimant que le pape François ne «comprend pas toujours très bien ce qui se passe en Europe». Le fils du fondateur de la Ve République a alors livré ses recommandations : «Il faut prendre les gens dont on a besoin. Cela s’appelle la politique des quotas. Il faut révoquer les accords de libre circulation qui ont été signés après l’indépendance algérienne, du temps de mon père, et dramatiquement aggravés par le regroupement familial. On a une société déstabilisée, composée de gens qui transportent leurs mœurs ici.»

Celui qui veut quand même de la viande halal, il doit l’importer par La Poste!

Interrogé enfin sur ce que serait un «exemple de mœurs incompatible», Philippe de Gaulle a cité la viande halal, en affirmant que «la France dit que l’on doit tuer les animaux après les avoir étourdis, point final». «On ne veut de mal à personne, mais notre pays est comme ça [...] Celui qui veut quand même de la viande halal, il doit l’importer par La Poste!», conclut l'ancien sénateur.