Il y a 50 ans le Général nous laissait, emportant avec lui une certaine idée de la France fondée sur les notions de résistance, de grandeur, d’indépendance et de liberté.
Que reste-t-il de l’héritage du dernier grand homme de l’histoire de France ? Quelques pages dans les manuels d’histoire ? Quelques statues et plaques commémoratives ? Quelques séries plus ou moins à vertu culturelle sur France Télévisions ? Et quelques reprises opportunistes dans les discours de droite comme de gauche ?
Je ne le souhaite pas pour notre pays et plus largement pour nos civilisations occidentales car la pensée et l’action du Général doivent plus que jamais aujourd’hui être un exemple et un guide de comportement de nos décideurs politiques et plus largement de nos concitoyens, jeunes et moins jeunes.
Ne jamais céder à la culture de la meute qui souvent agit et raisonne (si l’on peut employer ce mot) par couardise. Ne jamais verser dans l’émotion médiatique et prendre de la hauteur. Se battre, résister avec dignité et force avant de penser à la résilience et aux autres logorrhées victimaires soixante-huitardes. Concevoir la Nation comme un être vivant qui avance vers le Progrès grâce à la jeunesse.
Rappeler sans cesse que Nation et République ne sont pas des notions honteuses mais le ciment de notre peuple. Ne jamais se rendre dépendant de quiconque et regarder l’avenir en homme libre. Agir avec les pays en voie de développement et avec les plus faibles avec pragmatisme, sans violence mais avec humanisme et dans le respect de la dignité humaine…
Effectivement avec cette liste qui est loin d’être exhaustive pour résumer le Général, on comprend que sa pensée est plus que jamais d’actualité que cela soit dans le cadre de la Covid, mais également de la lutte contre l’islamisme ou bien encore dans la recherche d’une nouvelle souveraineté nationale face à une mondialisation que nous avons laissée prospérer sans contrôle.
La feuille de route du Général pourrait sans doute ressembler à cela
aujourd’hui :
- Retrouver de la hauteur et redonner à la décision politique sa noblesse en rappelant qu’elle n’est jamais un auxiliaire des officines et des corporatismes, mais une expression de la Nation, de l’intérêt général et du peuple dans sa globalité.
- Ne jamais oublier que l’avenir d’une civilisation passe par sa jeunesse et ne jamais fracturer l’unité nationale en créant des fractures générationnelles de manière insidieuse, car les conséquences seraient catastrophiques.
- Ne pas avoir peur face à l’ennemi, quel qu'il soit, rechercher la cohésion nationale par la recherche d’une ambition nationale qui dépasse la sommes des individualités.
- Ne jamais transformer les peurs individuelles en peurs collectives et en renoncement.
- Résister avec dignité.
Voilà pourquoi la pensée du Général restera pour de nombreuses décennies un chemin, une voie pour nous tous. Cette vision, cette unité d’action sont éternelles comme ces vers de Rudyard Kipling, qui finalement le résume assez bien et devraient tous nous inspirer : «Si tu peux conserver ton courage et ta tête, quand tous les autres les perdront, Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire seront à tout jamais tes esclaves soumis.»
Lydia Guirous