France

Macron sur les non-vaccinés : Zemmour préférerait qu'il «emmerde» les caïds et les trafiquants

Le candidat de droite à la présidentielle estime qu'Emmanuel Macron cherche à «cliver» la population autour de la crise du Covid afin d'éviter son sujet de prédilection : celui de l'identité de la France.

Sur Europe 1 ce 6 janvier, Eric Zemmour a réagi aux propos d'Emmanuel Macron, qui expliquait dans un entretien au Parisien vouloir «emmerder» les non-vaccinés. Le candidat de droite à la présidentielle a commenté : «J'aimerais bien qu'il emmerde d'autres gens comme les caïds, les trafiquants de drogue, les gens qui ont brûlé les voitures à la Saint-Sylvestre.»

Les terroristes qui tuent au Bataclan ce sont ses enfants, et en revanche les non-vaccinés ne sont pas citoyens ?

Si l'attention médiatique s'est largement concentrée sur le terme «emmerder», pour Eric Zemmour, «la phrase la plus grave» de l'interview du chef de l'Etat est ailleurs, lorsque ce dernier affirme : «C’est l’immense faute morale des antivax : ils viennent saper ce qu’est la solidité d’une nation. Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen.»

«Je me souviens d'Emmanuel Macron, en 2015 au moment du débat sur la déchéance de nationalité, qui disait des terroristes qu'on ne peut pas traiter le mal en expulsant les responsables du mal [...] Donc les terroristes qui tuent au Bataclan ce sont ses enfants, et en revanche les non-vaccinés ne sont pas citoyens ?», s'est offusqué Eric Zemmour.

Un «coup politique» destiné à «cliver» la population ?

Poursuivant son raisonnement, le candidat à la présidentielle a accusé Emmanuel Macron, qui savait selon lui «parfaitement» ce qu'il faisait, de vouloir réaliser un «coup politique» en instrumentalisant «cyniquement le Covid». «Il voit que 90% des Français approuvent le pass sanitaire, donc il clive et fait de la politique», a analysé Eric Zemmour estimant par ailleurs que le président de la République voulait «faire du Covid le sujet de la présidentielle pour [...] qu'on ne parle pas de son bilan».

Et le candidat, qui a fait de l'immigration son cheval de bataille, de conclure : «Le sujet de la présidentielle c'est l'identité de la France. Je continuerai à le dire inlassablement.»