France

«Je vais ressortir le Kärcher de la cave» pour «nettoyer les quartiers», assure Valérie Pécresse

La candidate LR à la présidentielle a repris une expression célèbre de Nicolas Sarkozy pour vanter ses propositions en matière de sécurité, fustigeant au passage le bilan l'actuel président français Emmanuel Macron sur ce sujet.

La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse – qui sera en déplacement dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse ce 6 janvier pour parler sécurité – a affirmé vouloir «ressortir le Kärcher de la cave» pour «nettoyer les quartiers» et «remettre de l'ordre dans la rue», reprenant une expression utilisée par Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'Intérieur et restée dans les annales politiques.

«Je vais ressortir le Kärcher de la cave. Cela fait dix ans qu’il y est et il est temps de l’utiliser. Il s'agit de remettre de l’ordre dans la rue [car] on ne donne plus de réponse face à la violence des nouveaux barbares», a ainsi déclaré la candidate de la droite dans un entretien à La Provence publié le 5 janvier.

On a un président qui discourt en permanence, pour insulter ou pour séduire

Juste après la mort en juin 2005 d'un garçon de 11 ans devant chez lui à la Courneuve (Seine-Saint-Denis), Nicolas Sarkozy s'était rendu sur place et avait annoncé sa volonté de «nettoyer au karcher» la cité des 4 000 où habitait la victime. «Je veux nettoyer les quartiers», affirme à son tour Valérie Pécresse, en proposant d'utiliser notamment «des brigades coups de poing, incluant des moyens numériques, le fisc, mais aussi l'armée, afin de sécuriser les périmètres d'intervention».

Alors qu'Emmanuel Macron doit se rendre à Nice le 10 janvier sur le même thème, elle estime que «s'il court après la candidate des Républicains sur ce thème, c'est bien qu'il y a de la fébrilité, de l'inquiétude dans son camp». «Le "en même temps" ne marche pas sur la sécurité. Macron fait de la diversion avec ses phrases, mais quand les Français ouvriront les yeux sur son bilan, ils verront une crise d'autorité totale», a estimé Valérie Pécresse.

«On a un président qui discourt en permanence, pour insulter ou pour séduire. Les Français me connaissent moins, parce que j'agis», a encore fait valoir la présidente de la région Ile-de-France, ajoutant que la sécurité était «la première des libertés». Reprenant là une expression chère au Rassemblement national.