France

Après les déclarations de Macron sur les non-vaccinés, l'Assemblée reprend l'examen du projet de loi

L'examen du nouveau projet de loi anti-Covid du gouvernement, qui doit notamment instaurer un pass vaccinal, reprend à l'Assemblée nationale. La veille, la séance avait été suspendue après des déclarations d'Emmanuel Macron sur les non-vaccinés.

Ce 5 janvier dans l'après-midi, l'examen en première lecture du nouveau projet de loi anti-Covid du gouvernement, qui doit notamment instaurer un pass vaccinal, reprend à l'Assemblée nationale. L'examen du texte avait été suspendu pour la deuxième nuit consécutive, après la publication d'un entretien d'Emmanuel Macron dans Le Parisien, dans lequel il affirmait : «Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français [...] Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout.»

Ces déclarations du président de la République ont suscité la colère des députés de l'opposition, qui ont réclamé en vain la venue du Premier ministre Jean Castex afin d'obtenir des explications. «Les conditions d'un travail serein ne sont pas réunies», a finalement tranché peu avant 2h le président de séance, Marc Le Fur (LR).

Quelque 450 amendements doivent encore être étudiés lors de cette première lecture au Palais Bourbon. L'exécutif vise une adoption définitive en fin de semaine ou début de semaine prochaine du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal, avant une entrée en vigueur au 15 janvier. Mais les deux suspensions consécutives de l'examen du texte devraient mettre à mal ce calendrier.

Des déclarations prévues après le vote de l'Assemblée ?

Alors que les condamnations des propos du chef de l'Etat se multipliaient de part et d'autre de la classe politique, la député LREM Aurore Bergé a pour sa part évoqué l'hypothèse d'un problème de timing. «Vous savez très bien que l'interview est programmée à l'avance. Elle était programmée je pense pour sortir [le 5 janvier]. Et normalement nous aurions déjà dû avoir pu réaliser le vote [...] à l'Assemblée nationale», a en effet expliqué la député, interrogée sur LCP dans la soirée du 4 janvier. «Il n'y avait pas normalement d'immixtion du président de la République ou d'interview au cœur du débat parlementaire puisqu'on était supposés avoir fini si on n'avait pas eu cette première manœuvre dilatoire hier», a-t-elle complété, évoquant la suspension de séance du 3 janvier.