S'il est en général plutôt enclin aux clashs, le rappeur Booba a cette fois-ci opté pour un ton plus grave alors que le débat sur la loi qui va transformer le pass sanitaire en pass vaccinal est en passage express à l'Assemblée nationale. Reprenant un tweet de la députée insoumise Mathilde Panot se réjouissant de la suspension surprise de la séance nocturne qui devait clore le débat du 3 au 4 janvier, le rappeur a profité de l'occasion pour lui apporter son soutien.
«Merci Mathilde !!! Je suis contre le [pass vaccinal] contre la vaccination obligatoire pour nos enfants également», a-t-il écrit. «On ne peut obliger le peuple à se vacciner qu’avec un vaccin testé et efficace à 100%. Dans le cas contraire nous sommes des hamsters», a-t-il ajouté, même si l'obligation vaccinale pour les enfants n'est pas prévue dans le projet de loi actuellement débattu à l'Assemblée nationale.
Pour obtenir le pass vaccinal, qui selon ce projet de loi remplacera le pass sanitaire, il faudra un schéma de vaccination complet. Un décret précisera les conditions dans lesquelles un certificat de rétablissement pourra être également valable. Ce 4 janvier en outre, les députés ont repoussé à 16 ans contre 12 auparavant le seuil exigé pour ce futur pass vaccinal.
Mathilde Panot : «Merci à Booba pour la force»
Epinglé sur sur son compte Twitter, le message de Booba a vite suscité des milliers de réactions. «Nous avons besoin de gens comme vous pour défendre les libertés du peuple», a-t-il écrit dans un autre message de soutien à Mathilde Panot, se disant au passage de «tout cœur avec [elle]».
«Un seul héros : le peuple. Merci à Booba pour la force», a rétorqué l'élue LFI.
Le gouvernement s'est plaint dans la journée d'avoir été mis en minorité la veille dans un vote sur la suspension de l'examen de la loi que des députés LR ont voté aux côtés de LFI et du RN. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a reconnu que les oppositions avaient «manifestement réussi» leur «coup» pour «faire dérailler» les choses dans la nuit. Jean Castex a quant à lui fustigé les élus LR (son ancienne famille politique) ayant voté pour cette suspension, dénonçant un «coup politique».
Avant Booba, le rappeur Akhenaton et le groupe IAM avaient pris position contre le pass sanitaire et la vaccination obligatoire lors du précédent débat en juillet, dénonçant des lois «extrêmement dangereuses pour l'avenir de tout le monde». En septembre, Akhenaton avait qualifié la France de «pays des lumières éteintes» pour dénoncer les restrictions de liberté.