Le député LR Sébastien Huyghe a proposé dans la nuit du 29 au 30 décembre un amendement au projet de loi «renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique», à travers lequel il entendait mettre en place un système de franchises s'appliquant aux «personnes n'ayant pas de pass vaccinal à jour».
En substance, sa proposition visait à ce que les frais de maladie liés à une contamination au Covid-19 ne soient plus pris en charge intégralement pour cette catégorie de la population. Son amendement est rejeté, d'après le site de l'Assemblée nationale.
Il existe un tri qui ne dit pas son nom
Durant son intervention, le député du Nord a justifié sa position en expliquant avoir visité des établissements de santé de sa région, dans lesquels «92 à 95% des patients en réanimation n'[étaient] pas vaccinés». «Dans certains établissements où les services de réanimation sont saturés, il existe un tri qui ne dit pas son nom», a alors considéré Sébastien Huyghe, selon qui des personnes vulnérables seraient amenées à «passer leur tour au profit de personnes souffrant du Covid». «[Ces gens] ne bénéficient pas d'une chance de survie qui pourrait être la leur s'ils pouvaient accéder à la réanimation», a poursuivi l'élu.
L'entrée en vigueur d'un pass vaccinal visant à remplacer dans de nombreuses situations l'actuel pass sanitaire est prévue le 15 janvier 2022 après l'examen du texte par l'Assemblée nationale et le Sénat. En attendant, le ministre de l'Intérieur a demandé aux préfets de renforcer la protection des élus «dans le contexte de l'examen du projet de loi». Ainsi, dans un télégramme adressé aux préfets et consulté par l'AFP, Gerald Darmanin demande de systématiser l'intégration des domiciles et permanences des élus dans les patrouilles de police et gendarmerie.