Le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin a demandé le 29 décembre aux préfets de renforcer la protection des élus «dans le contexte de l'examen du projet de loi du pass vaccinal». Ainsi, dans un télégramme adressé aux préfets et consulté par l'AFP, le ministre de l'Intérieur demande de systématiser l'intégration des domiciles et permanences des élus dans les patrouilles de police et gendarmerie.
Selon le courrier, le débat parlementaire sur ce nouveau projet de loi visant à transformer le pass sanitaire en pass vaccinal est «susceptible de susciter des menaces voire des passages à l'acte contre les élus».
Dans la nuit du 28 au 29 décembre, le garage personnel du député LREM de l'Oise Pascal Bois, à Chambly, a été endommagé et des inscriptions hostiles possiblement liées au pass vaccinal, taguées sur un mur d'enceinte de son domicile.
Des inscriptions «Votez non» et «Ça va péter !» ont été peintes sur le mur jouxtant le garage, a fait savoir le député à l'AFP. Le procureur de Senlis a confirmé la «présence de tags pouvant laisser penser à une motivation liée à une hostilité au passe vaccinale».
Le gouvernement accélère son calendrier alors que la France enregistre records sur records de contaminations avec 208 000 nouveaux cas ce 29 décembre, après environ 180 000 cas la veille. Adopté finalement le 27 décembre en Conseil des ministres, le projet de loi sur le pass vaccinal, attestant d'un schéma vaccinal complet, a a commencé à être examiné ce 29 décembre en commission à l'Assemblée nationale avant son arrivée au Sénat le 5 janvier.