Des affrontements ont éclaté entre supporters algériens et forces de l'ordre sur les Champs-Elysées après la victoire de l'Algérie en Coupe arabe de football le 18 décembre. La soirée avait certes débuté dans le calme, mais la situation s'est rapidement tendue, obligeant la police à charger à plusieurs reprises pour disperser les supporters algériens. Pour rappel, 55 personnes ont été interpellées à travers le territoire.
Face à ces débordements, de nombreuses personnalités politiques de droite ont réagi aux incidents.
La candidate du Rassemblement national (RN) à la présidentielle, Marine Le Pen, a estimé que le comportement des supporters algériens traduit «l’échec de 50 années de laxisme migratoire». Elle a appelé à «supprimer l’acquisition automatique» de la nationalité française.
Le conseiller régional RN d'Ile-de-France, Aymeric Durox, a mis en parallèle les récentes mesures prises par le gouvernement visant à limiter les rassemblements publics pendant les fêtes de fin d'année et les regroupements de supporters algériens après la victoire de leur équipe. Pour ce dernier, cette asymétrie prouve que les restrictions sanitaires ne s'appliquent qu'aux «autochtones».
Eric Ciotti, quant à lui, dénonce le fait que «la première ville de France» vive «aux rythmes des "One,two, three, viva l’Algérie"». Le député des Alpes-Maritimes juge par ailleurs que ces affrontements traduisent l'«échec» du modèle d’assimilation français.
Réagissant aux affrontements, le directeur de la stratégie numérique de la campagne d'Eric Zemmour, Samuel Lafont, en a profité pour appeler les Français à rejoindre le parti Reconquête.
Dans la même veine, le responsable départemental de Génération Z (Mouvement de jeunesse soutenant Eric Zemmour), Tanguy David, a fustigé «les mêmes qui perturbent le calme et la vie des autres sur les Champs-Elysées».
Plus tôt, dans la soirée du 11 décembre, des débordements avaient également éclaté après la victoire de l'Algérie face au Maroc lors des quarts de finale. Les forces de l'ordre avaient notamment dû faire usage de gaz lacrymogènes sur l'avenue des Champs-Elysées, à Paris, pour disperser des supporters des Fennecs algériens.