France

Affaire Nicolas Hulot : une femme qui accuse l'ancien ministre de viol porte plainte

Une femme, qui accuse Nicolas Hulot de l'avoir violée quand elle était mineure, a porté plainte le 8 décembre. Elle a par ailleurs été auditionnée par le parquet de Paris.

Une femme, qui accuse Nicolas Hulot de l'avoir violée quand elle était mineure et dont le témoignage sur France 2 a conduit à l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris a porté plainte, a-t-on appris le 8 décembre de source proche du dossier, confirmant ainsi une information de LCI. Elle a par ailleurs été auditionnée, a précisé cette même source.

Au moins six femmes accusent l'ex-animateur et ancien ministre Nicolas Hulot de viols ou d'agressions sexuelles commis entre 1989 et 2001, ce qu'il conteste catégoriquement. Dans un reportage diffusé fin novembre dans l'émission Envoyé spécial (France 2), trois d'entre elles, dont deux à visage découvert, ont raconté les agressions sexuelles dont elles affirment avoir été victimes.

La plaignante, Sylvia, indique avoir été agressée sexuellement en 1989 à l'âge de 16 ans par Nicolas Hulot, dans la voiture de ce dernier, après avoir été invitée à assister à une émission qu'il animait alors sur France Inter à Paris. Contactées par l'AFP, les avocates de Nicolas Hulot n'ont pas souhaité s'exprimer.

Le lendemain du reportage, le 26 novembre, le parquet de Paris avait ouvert une enquête comme il le fait systématiquement depuis quelques années dès qu'une victime mineure est évoquée, même en l'absence de plainte, afin notamment de vérifier s'il n'en existe pas d'autres.

Les investigations, confiées à la brigade de protection des mineurs de la Direction régionale de la police judiciaire, doivent «déterminer si les faits dénoncés peuvent caractériser une infraction pénale et si, au vu de leur ancienneté, la prescription de l'action publique est acquise», avait précisé la procureur, Laure Beccuau.

La veille du magazine d'enquête, l'ancien ministre d'Etat (2017-2018) avait nié formellement sur BFMTV ces accusations d'agressions sexuelles et annoncé quitter «définitivement» la vie publique, pour protéger ses proches et sa fondation des retombées d'un «lynchage».