France

Marlène Schiappa agacée par la question d'une journaliste sur Nicolas Hulot

La ministre, qui a signé en 2018 une tribune pour soutenir Nicolas Hulot face à des accusations d'agressions sexuelles, a critiqué une journaliste qui l'interrogeait sur ce texte, arguant ne pas avoir été prévenue du fait que le sujet serait abordé.

Séquence étonnante ce 30 novembre sur LCI. La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa n'a visiblement pas su comment éviter une question sur sa tribune de 2018, dans laquelle elle apportait son soutien à Nicolas Hulot, visé par des accusations d'agressions sexuelles.

Alors que l'ancien numéro trois du gouvernement sous Macron fait de nouveau face à de nouvelles accusations ces derniers jours, Marlène Schiappa a été interrogé par la journaliste Elizabeth Martichoux à propos de ce texte paru dans le JDD en février 2018 intitulé «Pourquoi les accusateurs de Nicolas Hulot bafouent la parole des femmes».

«Tout le monde retient quand même cette tribune [...] Est-ce que si c'était à refaire, vous la referiez de la même façon ?», demande la présentatrice, qui recevait la ministre dans sa matinale. Cette dernière a alors répondu que l'équipe de la journaliste n'avait pas prévenu celle de la ministre que le sujet Hulot serait abordée au moment de préparer l'émission en amont : «Je vous ai dit que nous avions un séminaire de lutte contre les séparatismes [le 29 novembre], et vous avez dit : "Moi Nicolas Hulot, j'en parlerai pas parce que ça ne m'intéresse pas". C'est ce que vous avez dit à ma conseillère manifestement pour préparer l’émission», a assuré Marlène Schiappa, choisissant un angle de réponse pour le moins étonnant.

Elizabeth Martichoux a catégoriquement nié avoir dit cela à la conseillère de la ministre, demandant au passage si celle-ci avait l'habitude de «demander à des journalistes de ne pas parler de certains sujets». «On a dit qu'on venait pour parler du séminaire de lutte contre les séparatismes. On ne va pas mentir aux gens», a poursuivi de son côté Marlène Schiappa.

Alors que la journaliste tentait de la faire revenir sur le sujet de sa tribune en soutien à Nicolas Hulot, l'ex-secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité femme-homme a expliqué que ce n'était pas à elle de répondre «pour des faits qui se sont produits trente ans avant» qu'elle ne rencontre l'ancien animateur de télévision. «C'est moi que l'on vient chercher ? Mais c'est une plaisanterie. […] On peut pas me reprocher d'avoir une réaction en 2018 pour des faits qui sont portés à notre connaissance publique en 2021», a-t-elle finalement expliqué.