Il s'agit d'un cran de plus dans les restrictions liées au rebond épidémique : un décret publié dans le Journal Officiel le 8 décembre (qui met à jour le texte du 1er juin 2021 prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire) interdit, à partir du 10 décembre, de danser dans les bars et restaurants en France, jusqu'au 6 janvier 2022 inclus.
Soit la même période que celle prévue pour la fermeture des discothèques, qui ne pourront plus accueillir de public à compter du 10 décembre à 6h : le décret élargit l'interdiction aux «activités de danse» que peuvent proposer bars et restaurants.
D'après l'étude ComCor de l'Institut Pasteur réalisée du 23 mai au 13 août, les boîtes de nuit sont «des lieux à haut risque de transmission», car il s'agit de lieux clos mal ventilés, où le coronavirus peut rester plus facilement en suspension dans l'air. Selon ces travaux, aller en soirée dans un lieu privé ou en discothèque fait plus que quadrupler le risque de contamination chez les moins de 40 ans.
«C'est encore nous que vous fermez !», a lancé au président un gérant de boîte de nuit
Les boîtes de nuit avaient rouvert en France le 9 juillet dernier, avec pass sanitaire, après 16 mois de fermeture. Leurs propriétaires ont été indemnisés, et vont à nouveau l'être pour compenser les pertes des prochaines semaines. Face à cette situation, l'un d'entre eux avait d'ailleurs interpellé le président Emmanuel Macron alors que celui-ci déambulait dans le centre de Vierzon (Cher) le 7 décembre, lui lançant : «C'est encore nous que vous fermez !»
«Il ne faut pas croire qu'on vous stigmatise», lui avait alors répondu le président, qui avait souligné que les clients des discothèques étaient debout la plupart du temps et, contrairement aux restaurants et aux bars, «pas autour d'une table» les séparant un minimum. Thierry Fontaine, président de l’Umih Nuit, qui représente les professionnels du secteur, avait regretté que les discothèques soient selon lui stigmatisées et «la seule cible» des restrictions. Il a évoqué, malgré les annonces d'aides gouvernementales, la perspective d'«une traversée du désert avec une gourde vide».