France

«Chiens truffiers des subventions» : Eric Zemmour pointe du doigt la «provocation» de SOS Racisme

Eric Zemmour a condamné le 7 décembre les violences qui ont émaillé son meeting à Villepinte le 5 décembre, mais sans écarter la responsabilité des militants de SOS Racisme dont il a estimé que la présence constituait une provocation.

Eric Zemmour a condamné le 7 décembre «toutes les violences» qui ont émaillé son premier meeting de campagne le 5 décembre à Villepinte (Seine-Saint-Denis), tout en épinglant la responsabilité des militants de SOS Racisme qu’il a qualifié de «provocateurs» et «chiens truffiers des subventions».

«Je condamne évidemment toutes les violences», a-t-il assuré sur BFMTV et RMC, avant d’ajouter : «Il y a des gens qui viennent pour faire de la provocation. Ils savent très bien qu’ils vont énerver les gens qui sont là, et ils le font pour ça. Pour que les médias disent "ouh là là ils sont méchants, les autres sont violents"».

Selon le journaliste et candidat à l’élection présidentielle, ces militants «n’avaient rien à faire là». Il a à ce propos appelé les médias à cesser «d’être les relais complaisants de ces provocateurs».

Du côté de SOS Racisme, BFMTV rapporte que le collectif a réagi par un communiqué publié le 7 décembre, accusant Eric Zemmour de soutenir les faits de violence. «Il n’aura de cesse de poursuivre son entreprise de légitimation de la violence verbale et physique à l’occasion de cette campagne présidentielle et au-delà», a attaqué le collectif. SOS Racisme est allé encore plus loin en accusant le candidat à la présidentielle d’avoir fermé les yeux sur la présence de personnes «se réclamant du néo-nazisme ». «Comment ont-ils pu entrer dans le meeting ?», s’offusque l’association, doutant de l'honnêteté des équipes du sécurité du candidat.

On pointe du doigt la présence «des membres des Zouaves Paris ou d'anciens proches de ce groupe parmi les agresseurs», selon des propos du président de SOS Racisme Dominique Sopo, repris le 7 décembre par l'AFP. Une cinquantaine de personnes identifiées par les forces de l'ordre comme appartenant effectivement aux Zouaves sont sortis du meeting en scandant : «On est chez nous.»

Le premier meeting de campagne d'Eric Zemmour a été marqué par plusieurs incidents dont une agression de militants de SOS Racisme qui menaient une action qu’ils assuraient «non violente», en s'affichant vêtus de tee-shirts arborant le slogan «non au racisme». Ces incidents ainsi que l'empoignade d'Eric Zemmour par un individu avant son entrée en scène ont conduit à l'ouverture d'une enquête pour «faits de violences», a annoncé le parquet de Bobigny le 6 décembre. Eric Zemmour a d’ailleurs fait état d'une blessure au poignet avec 9 jours d'ITT. SOS Racisme a, quant à elle, indiqué que cinq de leurs membres avaient été blessés.