France

Nouvelle-Calédonie : Mélenchon «adjure» le gouvernement de reporter le référendum sur l'indépendance

Jean-Luc Mélenchon a «adjuré» le gouvernement de reporter le troisième référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie qui doit se tenir le 12 décembre. Les indépendantistes demandent un report en raison de la situation sanitaire.

Dans un communiqué repris par l'AFP le 6 décembre, Jean-Luc Mélenchon a «adjuré» le gouvernement de reporter le troisième référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie qui doit se tenir le 12 décembre. Les indépendantistes s'opposent à la tenue de la consultation, considérant qu'il est impossible pour les pouvoirs publics de garantir le bon déroulement de la campagne et du scrutin en raison des restrictions sanitaires. Ces derniers souhaitent reporter le vote en septembre 2022. 

Dans un communiqué, Jean-Luc Mélenchon affirme qu'«il n'est pas trop tard pour reporter le référendum». «En refusant d'entendre la demande de report du référendum, Emmanuel Macron prend le risque de briser cet équilibre. Je l'adjure donc : il doit mettre à l'ordre du jour du conseil des ministres du mercredi 8 décembre ce report», ajoute le candidat à la présidentielle.

Jean-Luc Mélenchon est d'avis que dans le cas contraire, Emmanuel Mélenchon prendrait «la responsabilité de recréer les conditions du conflit actuellement apaisé». «La mise en danger de la paix ne peut servir de stratégie électorale pour une candidature du parti de l'ordre que voudrait incarner Emmanuel Macron», affirme le chef de file de la France insoumise.

Ce dernier scrutin du processus d'indépendance de l'accord de Nouméa (1998) est boudé par les indépendantistes. Ils en demandent le report en raison de l'épidémie de Covid-19 qui selon eux «empêche de mener une campagne équitable». Le Conseil d’Etat a examiné le 6 décembre, une requête déposée par 146 citoyens visant à reporter, en raison de l’épidémie de Covid-19, le troisième référendum sur l’indépendance prévu le 12 décembre. Le Conseil d’Etat doit rendre sa décision au plus tard le 7 décembre. 

Même si la circulation du virus reste active, l'épidémie est toutefois depuis plusieurs semaines en repli, ce qui a incité le gouvernement à maintenir le scrutin. Face à cette décision, les indépendantistes ont prévenu qu'ils ne reconnaîtraient pas le résultat et le contesteraient devant les Nations unies.