Selon les déclarations du député français à l'agence Sputnik, son voyage en Crimée et ses déclarations récentes lui ont valu des remontrances directes de l'APCE.
La visite de quatre jours en Crimée du député des Français de l’étranger en juillet dernier, accompagné d'une délégation parlementaire de 9 députés, a provoqué des remous en France mais également dans les instances européennes. Selon lui, ses déclarations à la presse auraient «suscité des inquiétudes parmi les membres du groupe». Thierry Mariani a ainsi reçu un courrier officiel de l'APCE lui demandant de démissionner de son poste de vice-président du groupe PPE, le principal des huit groupes politiques du Parlement européen.
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Outre ses fonctions de députés, Thierry Mariani est coprésident du Dialogue Franco-Russe et du Groupe d'amitié France-Russie à l'Assemblée nationale.
C'est le le chef de la délégation ukrainienne auprès de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, Volodymyr Ariev, qui a demandé à cette organisation de revoir les fonctions exercées par les députés qui se sont rendus dans les régions de Crimée et du Donbass.
La visite en Crimée de ces 10 parlementaires français avait suscité à l'époque une volée de bois vert. L’Ukraine avait été irritée par le fait qu’à l’issue de leur visite, les députés ont appelé à lever les sanctions contre la Russie et à reconnaître la Crimée comme partie intégrante de son territoire.
En France, Le Quai d’Orsay avait fait savoir qu’il n’était pas favorable à ce voyage. Les députés avaient également reçu une lettre du président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, leur demandant de ne pas parler au nom de l'ensemble des députés.
Interrogé par RT France, Thierry Mariani a déclaré : «cela prouve qu'à l'APCE il n'y a aucune liberté d'opinion. La délégation russe a été exclue de ses droits de vote et ceux qui sont sur la même ligne que la délégation russe sont sanctionnés».
A la question du sentiment que cette demande de l'APCE provoquait chez lui, le député des Français de l'étranger a ironisé :
«Il y a un proverbe français qui dit 'ça m'en touche une et ça me fait rebouger l'autre'. C'était une des phrases favorites de Jacques Chirac. C'est pour vous dire à quel point cela m'est totalement égal. La seule chose que ça entraîne, c'est que du coup, je retournerai encore plus vite en Crimée», ajoutant qu'il compte se rendre «prochaînement» dans la péninsule.