France

Après la victoire de Pécresse, Zemmour et Le Pen draguent les électeurs de Ciotti

Ayant réuni plus de 39% des voix au second tour de la mini-primaire du parti Les Républicains, Eric Ciotti et ses soutiens sont désormais convoités par l'aile radicale de la droite. Marine Le Pen et Eric Zemmour leur ont tous deux tendu la main.

Après la victoire de Valérie Pécresse à la mini-primaire du parti Les Républicains (LR) le 4 décembre, face au plus conservateur Eric Ciotti, la droite radicale s'active pour attirer les déçus du scrutin. Eric Zemmour a ainsi écrit une longue lettre, intitulée Lettre aux militants LR.

Dans ce message, Eric Zemmour a qualifié Eric Ciotti d'«indiscutable patriote», «un homme bien, droit, fiable et sincère». S'adressant aux sympathisants du député des Alpes-Maritimes, il a en outre affirmé : «Nous sommes si proches et avons tant en commun.» «Je crois que nous serons bientôt unis», a également assuré le candidat. Eric Zemmour argumente pour les convaincre de le rejoindre : «La France ne peut plus se permettre d'être dirigée par des politiciens hésitants, adeptes du "en même temps".»

Le potentiel électoral d'Eric Ciotti (39,05% au second tour du congrès d'investiture LR) attise les convoitises. Dans la foulée de l'annonce du résultat, Marine Le Pen a affirmé être «malheureuse» pour les électeurs LR car, selon elle, «Valérie Pécresse, est peut- être la plus macroniste des prétendants de la droite LR [dans la course à l'Elysée]». Une position qu'elle a exprimée devant la presse à Varsovie, en marge d'une réunion des partis européens de droite radicale et conservateurs.

Valérie Pécresse a «quasiment exactement le même profil qu'Emmanuel Macron [et a] très certainement sur un nombre considérable de sujets les mêmes positions», à tel point que se posait la question qu'elle devienne son Premier ministre, a-t-elle également accusé.

«Ils ont toujours la possibilité de venir participer à ma campagne où ils trouveront une défense assumée, décomplexée, de la nation, de l'identité, des frontières», a enchaîné la députée du Rassemblement national.

Eric Ciotti fait partie des rares cadres au sein des Républicains à assumer ne pas avoir voté pour Emmanuel Macron lors de la dernière présidentielle.