France

Beauvais : un élève de 15 ans frappe son prof d'EPS après avoir refusé de retirer sa casquette

Un enseignant d'éducation physique et sportive a reçu plusieurs coups au visage et a été menacé de mort par un lycéen de 15 ans à qui il avait demandé de retirer sa casquette. L'agresseur présumé a été placé en garde à vue.

Selon les informations du Figaro et du Parisien, dans un lycée de Beauvais (Oise), le 30 novembre, un lycéen de 15 a frappé un enseignant d'éducation physique et sportive au visage et l'a menacé de mort parce que le fonctionnaire lui avait demandé de retirer sa casquette et sa banane pendant le cours.

Le conseiller principal d'éducation du lycée professionnel Jean-Baptiste-Corot a averti la police qui connaissait déjà le mis en cause pour d'autres faits de menaces de mort. Il a été interpellé et placé en garde à vue. 

Le Parisien précise qu'une confrontation a déjà eu lieu entre la victime et l'agresseur présumé et que l'enseignant bénéficie de la protection fonctionnelle pendant le temps de la procédure judiciaire.

L'enseignant est légèrement blessé selon les informations du Figaro et il a porté plainte. Une semaine plus tôt, une conseillère principale d'éducation avait déjà été rouée de coups dans le même établissement par un élève fâché d'avoir reçu une heure de colle.

Le Parisien cite un collègue de la fonctionnaire qui s'inquiète : «Elle a été frappée et jetée au sol. Elle a eu le t-shirt déchiré, c’est vous dire la violence.»

Face à la violence : une cellule d'écoute, une équipe de sécurité mobile et Xavier Bertrand

Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France et candidat à l'élection présidentielle de 2022 s'est rendu sur place et l'a fait savoir sur Twitter en se mettant en scène avec l'équipe éducative : «Au lycée Jean-Baptiste Corot de Beauvais pour apporter mon soutien aux agents de la Région et au personnel de l'éducation nationale après les agressions inacceptables d’une CPE et d’un professeur. La Région va investir pour renforcer la sécurité du lycée», a-t-il tweeté.

Alors que les enseignants de l'établissement brandissent la menace du droit de retrait, selon Le Parisien,le rectorat a pour sa part mis en place une équipe mobile de sécurité dans l’établissement et une cellule d'écoute, selon l'académie d'Amiens citée par Le Parisien. Cette dernière ajoute selon la même source : «Tout sera mis en œuvre pour que l’établissement retrouve la sérénité et le calme propices aux apprentissages.»