France

Variant Omicron : la France n'est pas épargnée et compte «13 cas suspects», annonce Gabriel Attal

Le porte-parole du gouvernement a annoncé la présence de plus d'une dizaine de «cas suspects» du nouveau variant du Covid-19 dans l'Hexagone. Il a souligné que la situation sanitaire s'aggravait «très nettement et très rapidement».

Il y a actuellement «13 cas suspects du variant Omicron sur le territoire», et il y aura des cas avérés «dans les prochaines heures ou les prochains jours», a annoncé, le 1er décembre, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, à la sortie du Conseil des ministres.

«A l'heure à laquelle je vous parle, il y a 13 cas suspects du variant Omicron sur notre territoire, [...] c'est-à-dire pour lesquels un criblage a laissé penser qu'il y avait une possibilité de variant Omicron. Tous ces cas sont en train d'être séquencés», a expliqué le secrétaire d'Etat. «Ne soyons donc ni dupes ni naïfs, il y aura très probablement des cas sur notre territoire dans les prochaines heures ou les prochains jours», a-t-il ajouté.

Précisant «qu'aucune donnée consolidée» ne permettait de conclure que le nouveau variant était «plus dangereux ou plus résistant aux vaccins», Gabriel Attal a assuré que le variant Omicron faisait l'objet d'«une vigilance maximale» mais qu'il n'y avait «pas de panique» à son sujet.

Concernant l'actuelle vague de contaminations, le porte-parole a souligné que la situation sanitaire s'aggravait «très nettement, et très rapidement» sur le territoire français, faisant état d'une «reprise massive de l'épidémie», avec 47 177 nouveaux cas le 30 novembre : «Un niveau jamais atteint depuis le printemps.», a-t-il déclaré.

De plus, «la tension hospitalière augmente nettement», et, même si «elle reste heureusement plus mesurée que lors des précédentes vagues grâce au vaccin, elle pourrait rapidement devenir une contrainte forte pour l'hôpital», a-t-il averti.

«Les admissions ont augmenté de 40% cette dernière semaine, il y a aujourd'hui 20% de patients hospitalisés, 25% de patients en réanimation de plus que la semaine dernière, le nombre d'hospitalisations vient de franchir la barre des 10 000 pour la première fois depuis le mois d'août», a précisé Gabriel Attal.

Le porte-parole du gouvernement a détaillé la situation au sein du territoire : «Toutes les régions à l'exception de la Normandie sont au-dessus du seuil d'alerte maximale de 200 pour 100 000 habitants, dans 15 départements, dont Paris, le Rhône, les Bouches-du-Rhône, le taux d'incidence dépasse 400, en Ardèche, il frôle même les 600» dans «l'un des départements où la couverture vaccinale est nettement en dessous de la moyenne nationale».

Nouvelles restrictions

Face à la menace du variant Omicron, la France a aussi annoncé un durcissement des conditions d'accès à son territoire, en imposant notamment un test négatif pour tous les voyageurs, même vaccinés, provenant d'un pays hors de l'Union européenne (UE).

Concernant les voyageurs en provenance des pays de l'UE, la France imposera un test de 24 heures pour les non-vaccinés. 

«La question d'une obligation de tests négatifs pour les voyageurs (vaccinés) en provenance de pays de l'UE se pose», a précisé Gabriel Attal, soulignant que le gouvernement cherchait «une coordination européenne» sur ce sujet et qu'une «décision sera[it] prise d'ici la fin de la semaine».

Les vols avec  l'Afrique australe devraient quant à eux reprendre à partir du 4 décembre, mais avec un «encadrement extrêmement strict et drastique». Seuls les Français, les ressortissants de l'UE, les diplomates et les navigants pourront voyager sur ces destinations. Des voyageurs qui subiront, en outre, un test Covid à leur arrivée en France, suivi d'un isolement de sept jours en cas de résultat négatif et de dix jours si le résultat est positif.

Dans les deux cas, l'isolement sera surveillé par des forces de sécurité intérieure et en cas de non respect de l'isolement, une amende de 1 000 à 1 500 euros sera infligée, a fait savoir le porte-parole.

Ces mesures concernent les sept pays avec lesquels les vols étaient suspendus depuis le 26 novembre (Afrique du Sud, Lesotho, Botswana, Zimbabwe, Mozambique, Namibie et l'Eswatini), auxquels ont été ajoutés le Malawi, la Zambie et l'île Maurice. 

Le gouvernement intégrera ces dix pays dans une nouvelle catégorie «rouge écarlate» créée pour les «pays à risque», pour lesquels «il n'y aura pas de déplacements ou d'accès autorisé à des fins professionnelles, touristiques, familiales, d'études et même de recherche».