France

Manche: selon Darmanin des migrants menacent de jeter des bébés à l'eau pour éviter l'interpellation

Lors de la réunion consacrée à l'immigration clandestine qui s'est tenue à Calais, Gérald Darmanin a déclaré que des migrants avaient menacé de jeter des enfants à la mer en cas d'interpellation lors de la traversée de la Manche.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est montré encore une fois critique envers la politique migratoire du Royaume-Uni en citant une «image très récente» aperçue dans les journaux britanniques où «on voit des policiers qui voient partir un bateau et où une partie – une partie seulement  – de la politique britannique a pu dire "Mais que font les policiers français ? Ils laissent partir des bateaux !"».

Une image que Gérald Darmanin a souhaité démythifier alors qu'il participait le 28 novembre à Calais (Pas-de-Calais) à une réunion consacrée à la lutte contre l'immigration clandestine avec plusieurs ministres européens. Selon lui, cela dissimulerait un envers d'un décor plus complexe qu'il n'y paraîtrait. «Ce qu’on n'a pas vu, c'est que les migrants utilisaient des bébés et menaçaient de les jeter dans une eau à quelques degrés, sur un moteur, s’ils venaient à les interpeller», a assuré le ministre de l'Intérieur.

Les policiers français ont consigne de ne pas intervenir face aux menaces des migrants

C'est pour cette raison qu'«en tant que ministre de l'Intérieur», Gérald Darmanin a expliqué avoir donné la consigne de ne pas intervenir. «Nous ne pouvons pas mettre en danger la vie d’enfants, de vieillards, qui sont basculés parfois dans la mer – c’est un constat que malheureusement les policiers français font depuis de nombreuses années – parce que les gens ont envie d’aller en Grande-Bretagne», s'est-il ainsi défendu.

Le 24 novembre, quatre jours avant la tenue de la réunion à Calais, une traversée de la Manche avait causé la mort d'au moins 27 migrants dans le naufrage de leur embarcation.

Intervenant le 29 novembre même au micro de BFMTV/RMC, Gérald Darmanin a de nouveau fustigé l'attitude britannique sur ce sujet épineux, dans un contexte diplomatique très tendu entre Paris et Londres. Il a notamment souligné qu'une partie du problème était l'absence «de voie légale pour les immigrés d'aller en Grande-Bretagne» et qu'à ce titre, il faudrait que les Britanniques «changent leur législation, qu'ils prennent leurs responsabilités».