Sept policiers de la brigade des réseaux franciliens (BRF) spécialisés dans la lutte contre les stupéfiants ont été passés à tabac par des trafiquants de crack à Paris alors qu'ils sortaient d'une soirée entre collègues au restaurant La Rotonde près de la station de métro Stalingrad (XIXe arrondissement) dans la nuit du 24 au 25 novembre à 2 heures du matin.
Interrogé par RT France, Jérôme Jimenez responsable de la communication Ile-de-France pour l'UNSA-Police a précisé que les fonctionnaires étaient habillés en civil et hors-service, mais trois vendeurs/consommateurs de crack, surnommés «modous» dans le milieu («vendeurs» en dialecte wolof), les ont repérés avant de leur tendre une embuscade impliquant une dizaine d'agresseurs.
L'un de ces trois modous «a détronché les collègues» explique le syndicaliste qui interroge, incrédule : «Mais est-ce que ce genre de situation vous étonne encore ?»
Jérôme Jimenez précise également que lors de l'attaque, les assaillants ont notamment utilisé des chaînes de vélo, et qu'un vélo a été jeté sur un des fonctionnaires : «Passé une certaine heure, les modous ne sont plus très cohérents, la drogue est en train de monter...»
Par ailleurs, un suspect interpellé portait sur lui une matraque télescopique. Jérôme Jimenez précise que six fonctionnaires sont légèrement blessés, mais qu'un septième a subi une fracture ouverte à la main droite et qu'il était toujours à l'hôpital parisien Lariboisière dans la soirée du 25 novembre.
Et de déclarer sur Twitter : «Unsa Police apporte tout son soutien et souhaite un prompt rétablissement aux policiers de la préfecture de police de Paris, qui hors service hier soir, ont été reconnus puis agressés avec violences par des dealers de crack à Paris XIXe.»
Un des agresseurs, un clandestin gabonais, a été interpellé et placé en garde à vue. La même source interrogée par RT France ajoute qu'il s'agirait d'un des trois modous qui ont repéré les fonctionnaires et appelé des renforts pour les attaquer.
Antoine Boitel